Dans le sillage des débats autour du Plan d'action du gouvernement Benabderrahmane, des débats d'experts sont de mise dans différents réseaux et forums spécialisés. Certains parmi ces experts, convaincus de la nécessité de participer à cet effort de relancer l'économie nationale sur de bonnes voies, font part de leurs contributions, à toutes fins utiles. C'est le cas de l'expert Si Ali Hebib consultant en droit du travail et ressources humaines, et directeur général du cabinet conseil Hrcc, qui vient de formuler 10 propositions sur le «comment soutenir le monde du travail (emplois et entreprises)?», dans le cadre de cette situation économique doublement difficile. Saisissant l'occasion des débats qui ont cours au sein de l'hémicycle de l'Assemblée populaire nationale, APN, autour du Plan d'action du gouvernement, cet expert propose autant de solutions techniques, que d'approches psychologiques. Ces experts préconisent une révision du dispositif juridique encadrant le statut et l'activité de la Caisse nationale d'assurance chômage Cnac. En termes clairs, une refonte des statuts et objectifs de cette caisse versée dans le soutien de la création d'emplois et l'absorption du chômage. Les autres propositions préconisées sont celles liées à la mise en place d'un ancrage juridique au chômage technique et un autre pour le télétravail, en tant que nouvelle procédure imposée par la crise de la Covid -19, ayant intégré l'espace de l'emploi en Algérie. Au titre de l'adaptation de la législation du monde du travail, Les experts plaident pour «l'engagement de concertations avec les organisations professionnelles, en vue de la promulgation du projet de Code du travail pour arrêter les modalités de mise en oeuvre et les échéances pour sa promulgation». Il s'agit de «légiférer en urgence pour instaurer une flexibilité dans le domaine du temps de travail, le mode de rémunération, la rupture conventionnelle et l'introduction du chômage». Il est question «d'impliquer davantage les services de l'inspection du travail pour assister et soutenir les entreprises qui ont engagé des plans sociaux, de surseoir momentanément aux actions de poursuites des entreprises connaissant des difficultés de trésorerie (retard de paiement de salaires, charges fiscales et parafiscales), ainsi que l'allégement des actions de contrôle, ne serait-ce que pour l'année 2022». Par ailleurs, l'accent est mis sur la nécessité de «créer une commission de veille sociale, composée du patronat et du partenaire social, ainsi que du ministère du Ttravail, pour le suivi du climat social ambiant». Au plan moral, il s'agit de favoriser «le soutien moral et psychologique aux managers et aux salariés, pour éviter les risques psychosociaux, par la mise en place de cellules d'aide psychologique disponibles via des hotlines, et la mise en place de plates-formes d'entraide sociale».