Pour une meilleure insertion des demandeurs d'emploi dans le monde du travail, une proposition visant la réduction des taxes fiscales et parafiscales au profit des entreprises économiques ainsi que pour l'ensemble des employeurs est en débat au niveau du ministère du Travail. C'est ce qu'a déclaré hier Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, à l'APN, en marge d'une séance en plénière consacrée à la présentation du programme d'action du gouvernement. S'expliquant sur ce point, le ministre déclare qu'«il s'agit de l'application de réductions fiscales et parafiscales supplémentaires en faveur des entreprises qui recrutent dans le cadre des dispositifs de l'emploi mis en œuvre par l'Etat. Cette proposition sera présentée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009». Cette décision a été prise, rappelle-t-il, en mars par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de la rencontre nationale sur la formation professionnelle qui s'est tenue à Sidi Bel Abbès. Dans ce cadre, il indique que «la décision du président de la République va dans le sens de l'encouragement des entreprises dans le volet fiscal et parafiscal notamment, en contrepartie de l'absorption du chômage et de la facilitation de l'insertion des jeunes dans le monde du travail». Le ministre considère, par ailleurs, que «la lutte contre le chômage relève de la responsabilité de tous à commencer par le gouvernement, les entreprises, les employeurs, les partenaires sociaux et puis le demandeur d'emploi lui-même. Ce dernier doit se former pour faciliter son insertion dans le monde de l'emploi». S'agissant de la création d'emplois, le ministre estime que la réalisation d'un million de logements dans une période de cinq ans permettra la création de 2,5 à 3 millions de postes d'emploi. En outre, il considère que l'objectif de créer trois millions d'emplois durant le présent quinquennat sera atteint grâce à la réalisation de nombreux projets d'investissement prévus dans le plan d'action du gouvernement. En effet, «quelque 1,5 million d'emplois seront créés dans le secteur public grâce aux investissements de l'Etat et 1,5 million autres emplois grâce à l'investissement du secteur privé avec le soutien des différents organismes mis en place en vue de promouvoir l'investissement». Par ailleurs, Tayeb Louh estime que «certaines analyses ne tiennent pas compte de la réalité algérienne, alors que l'Algérie est en chantier dans tous les domaines, notamment en matière d'infrastructures de base». Pour lui, «il faut être réaliste et ne pas faire des analyses différentes de la réalité algérienne». Appuyant ses propos, M. Louh indique qu'«en appliquant le programme du président de la République, le gouvernement tient compte de cette réalité et avec l'investissement et les projets de développement, des postes de travail seront créés, contrairement à d'autres pays où les sociétés ont été contraintes de licencier les travailleurs à cause de la crise financière mondiale». Concernant la tripartite, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale dira : «Je n'ai aucune déclaration à faire pour le moment.»