L'environnement, l'alimentation en eau potable et les zones d'ombre, ont été à l'ordre du jour du conseil de wilaya,qui s' est tenue, jeudi. Faire le point et tenter de relancer les projets existants, s'est avéré la nécessité de l'heure, avec à la clé, la résorption du retard accumulé des années durant. Au cours de ce conseil de wilaya, le directeur des ressources en eau a fait part de la dotation de la wilaya de Béjaïa d'une deuxième station d'épuration. Un appel d'offres national pour l'étude et la réalisation d'une première station de dessalement de l'eau de mer, projetée sur la côte Ouest de Béjaïa, a été lancé. D'une capacité de 50 000 m3/j extensible à 100 000 m3/j, cette station prévue à l'ouest de la wilaya, sera soutenue par un deuxième projet d'une usine de dessalement de l'eau de mer avec un système de filtration d'une capacité de 300 000 m 3 /jour au niveau de la commune de Souk El Tenine sur la côte Est. Le lieu d'implantation a été choisi après une étude technique. Au chapitre des zones d'ombre, plus de 600 projets sont inscrits dans le cadre des opérations de désenclavement des 499 zones d'ombre recensées à Béjaïa. Là aussi, il s'agit de faire le point sur l'état d'avancement de ces projets. La tâche est délicate: elle consiste à sortir de l'ombre quelque... 499 zones, recensées comme étant des régions nécessitant d'être secourues, et dans l'urgence. Situées aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa, ces localités, qu'on appelle désormais «zones d'ombre» dans le discours officiel, attendent la concrétisation des projets inscrits à leurs profits. En matière d'environnement, il convient de rappeler que sept centres d'enfouissement technique (CET) son inscrits pour le compte de la wilaya de Béjaïa depuis l'année 2000. À ce jour, un seul a été réalisé avant d'être fermé après 6 mois d'exploitation. Pendant ce temps, 47 décharges sauvages polluent le territoire de la wilaya. Le laxisme des autorités locales et les sempiternelles oppositions des citoyens ont aggravé une situation lourde à supporter. Si les déchets ne manquent pas à Béjaïa, leurs collecte et traitement laissent à désirer, même si tout le monde s'accorde à dire qu'il y a source d'enrichissement et de création d'emplois. Trois secteurs ont été donc passés au peigne fin. Outre le constat d'avancement des projets, les autorités de la wilaya veulent faire vite suivant les instructions du président de la République données, lors de la dernière rencontre avec les walis. Il s'agit d'améliorer le cadre de vie des citoyens. Cela ne saurait se faire sans se retrousser les manches. Les responsables concernés sont appelés à quitter un peu plus souvent leurs bureaux, pour aller sur le terrain et suivre de près l'avancement de projets lancés et procéder au démarrage du reste. Les nouvelles assemblées qui sortiront des urnes, le 27 novembre prochain à la faveur du scrutin des locales, prendront le train en marche pour appuyer la démarche des pouvoirs publics et en finir, notamment avec les oppositions des citoyens qui freinent, considérablement, les projets d'utilité publique.