En attendant la concrétisation du projet de station de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 100.000 m3/jour, extensible à 200 000 m3/jour, une étude d'exécution d'une station monobloc de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 5.000 m3 /jour est lancée pour alimenter 10 villages situés au nord de la commune de Toudja. C'est ce qu'a indiqué un communiqué de la wilaya de Béjaïa qui précise qu' «un bureau d'études cubain a été engagé par l'Agence nationale des barrages». Les représentants de ce bureau d'études sont sur le terrain depuis avant-hier après avoir rencontré le wali ainsi que le président de l'APW à qui ils ont présenté ce projet inscrit au profit de cette commune pour pallier la pénurie d'eau potable dans cette région. «Cette étude va permettre d'identifier le site d'implantation de cette station prévue au niveau de la plage de oued Dass», ajoute le communiqué de la cellule de communication de la wilaya. Ce projet destiné à la commune de Toudja parait comme une première étape, qui va dans le sens de l'amélioration de la situation hydrique dans la région de Béjaïa. En effet, les communes et les stations balnéaires de la côte Ouest de Béjaïa manquent terriblement d'eau potable. Les habitants de la région s'alimentent en général à partir des puits de forage réalisés individuellement ou collectivement, faute d'une alimentation régulière en eau potable. Le recours aux puits de forage et à quelques sources naturelles ne suffit guère pour satisfaire une demande de plus en plus grandissante, notamment en période estivale, qui connaît une affluence record d'estivants. Une commission mixte avait d'abord été mise en place pour ce projet. De nombreux déplacements ont été effectués sur les lieux, avec au bout, le choix d'un site d'implantation de l'usine de 14 hectares. Le site pour l'implantation de la station de dessalement de l'eau de mer sur la côte Ouest de Béjaïa avait été retenu par la commission mixte désignée à cet effet. La station, une fois réalisée et mise en service, mettra fin aux pénuries d'eau potable qui affectent, notamment les communes de Beni Ksila, de Taourirt Ighil, d'Adekar, de Boulimat et d'Amtik. Cette station permettra de sécuriser l'alimentation en eau du chef-lieu de wilaya et au nouveau pôle urbain, à Oued Ghir, qui comprend plus de 16 000 unités d'habitations sociales et promotionnelles. Un financement de 87 millions d'euros a été dégagé, avons-nous appris. Présentement, la wilaya dispose de plus de 1000 réservoirs d'une capacité de 221 105 m3 d'eau potable. L'ADE de Béjaïa établit le taux de raccordement au réseau d'eau potable à 95%, pour 145 m3 d'eau distribués par jour et par personne, sur une population estimée à plus de 117 000 habitants.