A 9 jours de la Conférence internationale sur la Libye prévue à Paris, l'activité diplomatique régionale est à son summum. Il n'est pas question pour l'Algérie, la Tunisie et la Libye d'aller en rangs dispersés à ce rendez-vous qui déterminera la suite des événements, surtout qu'il intervient à un mois des élections générales en Libye, censées mettre fin à une terrible guerre civile dans ce pays. Paris se prépare donc à Alger. Avant-hier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a réuni ses homologues tunisiens et libyens venus à Alger, assister aux festivités célébrant le 67e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Dans un communiqué conjoint qui a sanctionné le conclave d'Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, la ministre libyenne des AE et de la Coopération internationale, Najla Al-Mangouche et le ministre des AE, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, Othman Jerandi, ont accordé leurs violons pour faire face à un contexte pré-électoral bouillonnant en Libye. Les trois chefs de la diplomatie ont réaffirmé leur détermination à poursuivre les efforts communs, en collaboration avec l'ensemble des pays voisins de la Libye, afin de concrétiser les priorités de la prochaine étape en Libye. Les ministres ont décortiqué la situation prévalant en Libye pour pouvoir mener des concertations et coordonner les positions à son sujet. Aussi, ont-ils évoqué l'état des préparatifs des prochaines échéances prévues sur la scène nationale libyenne et les efforts visant à booster le processus sécuritaire-militaire, aux fins de favoriser le règlement de la crise et oeuvrer à l'amélioration du climat dans ce pays frère. La rencontre a été une occasion pour les ministres, d'échanger les vues sur les prochaines réunions autour de la Libye, notamment la Conférence de Paris, note la même source, relevant «le rôle prépondérant que devrait accomplir l'Etat de Libye en tant que principal partenaire à cette conférence». Il a, également, été question de fédérer les institutions, assurer le retrait des mercenaires, combattants et forces étrangères, et soutenir les efforts de réconciliation nationale, «conformément aux conclusions des conférences de Berlin et aux résolutions du Conseil de sécurité y afférentes». Les ministres ont également salué le succès de la Conférence ministérielle de soutien à la stabilité de la Libye, tenue le 21 octobre dernier à Tripoli, qui a vu une forte participation internationale et consacré «une nouvelle approche de traitement de la situation en Libye, basée sur les principes d'appropriation nationale, de partenariat efficace et de la responsabilité commune». Ces trois ministres ont, par ailleurs, exprimé leur disponibilité à poursuivre leur soutien à l'initiative et mobiliser le soutien international nécessaire à la réalisation des objectifs escomptés, de «manière à mettre fin aux divisions et à préserver la sécurité et la stabilité en Libye et dans tous les pays voisins».