Parce que la diplomatie reste un vecteur fondamental dans l'attractivité d'un pays, il est primordial qu'elle accompagne les efforts de réformes et qu'elle reste à l'écoute des attentes de solutions économiques usitées. C'est dans cette perspective que le président de la République a mis en branle le volet de la diplomatie économique. Les ministres des Affaires étrangères, ceux du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture et d'autres départements sont instruits à l'effet d'impulser une nouvelle dynamique à l'export et à l'investissement étranger. Du coup, les diplomates, les consuls et les ambassadeurs, et les différentes représentations diplomatiques à l'étranger se sont vus affubler de nouvelles prérogatives et missions singulières et attractives. Cette armada de diplomates à l'étranger doit se reconvertir en véritable réseau actif et interactif aux mains de l'économie algérienne, en vue de débouchés et de marchés extérieurs. Sur instructions du président Tebboune, le département des Affaires étrangères a opéré une mue, en vue «de l'adaptation du dispositif diplomatique pour lui permettre de contribuer concrètement à l'aboutissement du Plan de relance économique tracé». Cependant, l'appareil diplomatique peine à atteindre sa vitesse de croisière et à relever le défi de la promotion de l'économie et du marché algériens. Force est de constater que la cadence de travail et surtout les résultats escomptés ne sont pas à la hauteur des attentes affichées par les hautes autorités du pays. Même les opérateurs, emballés par cette annonce, ont vite fait de déchanter et de retomber les pieds sur terre. Hormis des efforts à mettre au chapitre des contributions et d'initiatives de particuliers, le volume des exportations hors hydrocarbures reste encore insignifiant, comparativement aux potentialités nationales existantes. Les responsables à charge du vecteur de la diplomatie économique disposent, pourtant, d'atouts considérables. D'abord, une panoplie de produits algériens reste très prisée de par le monde, notamment pour ce qui est des produits agricoles bio, sans compter ceux de l'artisanat, la céramique, l'agroalimentaire, etc, pour ne citer que ceux-là. Il y a également l'attractivité du territoire national, notamment en ce qui concerne les potentialités industrielles, commerciales, mais aussi le tourisme. L'Algérie reste, pourtant, une destination qui n'est pas difficile à promouvoir, étant donné les ressources dont elle dispose. L'Afrique qui constitue, pourtant, un marché potentiel pour l'économie nationale, reste inaccessible. De manière récurrente, le président de la République avait martelé que le volet de l'inter-sectorialité reste le talon d'Achille du gouvernement. Or, agir dans la systémique serait l'idéal pour cette diplomatie économique censée être la locomotive du Plan de relance économique du gouvernement. Chargé de l'accompagnement des départements économiques, industriels, commerciaux et agricoles, l'appareil diplomatique semble patauger dans la boue. En temps normal, les diplomates chevronnés doivent disposer de carnets d'adresses étoffés et jouir d'une aura auprès de réseaux de clientèle diversifiée, l'objectif étant de promouvoir l'image de marque de l'Algérie, sur tous les plans, surtout en ces temps de guerres sournoises et malsaines. Une action qui doit constituer une préoccupation majeure, située au coeur des activités des ambassadeurs et des représentations diplomatiques du pays. En ligne de mire, les investisseurs étrangers et les marchés potentiels, susceptibles de constituer des opportunités réelles pour les produits algériens. En ces temps sensibles, l'Algérie a besoin d'une visibilité parfaite sur tous les plans, afin de soigner son image de marque. Nos diplomates et autres opérateurs économiques doivent redoubler d'intensité, en déployant leurs réseaux internationaux «Think-Thank» et enrichir leurs agendas, dans le seul but de désenclaver le marché algérien.