Jamais une journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour sa dinité et son droit à un Etat avec El-Qods comme capitale n'aura été aussi marquée par la dimension funeste d'une trahison ouvertement assumée par plusieurs Etats arabes, faisant fi de leur peuple et prêts à toutes les compromissions avec les Etats-Unis depuis que l'ancien président Donald Trump a imposé des accords dits d'Abraham mais dont l'unique portée consiste à consacrer la normalisation avec l'entité sioniste. Celle-ci y a trouvé d'abord une consécration de sa politique expansionniste dans les territoires palestiniens occupés puis, au lendemain des visites des ministres des AE et de la Défense de l'Etat hébreu, une base stratégique et militaire inespérée qui lui permet d'agir à partir du royaume du Maroc, devenue sa nouvelle plaque tournante en Afrique. C'est dans un contexte d'intensification sans précédent de la colonisation sioniste qui n'épargne plus aucun recoin de la Cisjordanie et d'El Qods illégalement occupés que s'est déroulée, hier, la journée internationale de solidarité tandis que le processus de paix demeure enlisé au profit des appétits sionistes qui avalent des pans entiers des terres et des villes palestiniennes, sous le regard indifférent, voire complice, des signataires de la honteuse normalisation avec Israël, plus arrogant et plus agressif que jamais. Retenue par l'Assemblée générale de l'ONU, en 1977, en date du 29 novembre, la célébration de la «Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien» trouve, depuis quelque temps, plus d'écho et de mobilisation sincère dans les pays comme la France, la Grande-Bretagne et même...les Etats-Unis que dans la plupart des pays arabes où le soutien à la cause sacrée est devenu presque gênant, au point qu'on lui préfère un silence sépulcral. Alors que les conditions dans lesquelles se débat le peuple palestinien frère sont de plus en plus détériorées, et que les tentacules de l'hydre sioniste se répandent de jour en jour à travers le dédale des quartiers d'El Qods et des champs de la Cisjordanie occupés, les Palestiniens en sont réduits au désespoir, n'eusse été la résolution du 29 novembre 1947 de l'AG de l'ONU qui leur concède le droit à un Etat arabe aux côtés d'un Etat juif dont on n'avait pas prévu, semble-t-il les convoitises féroces et permanente. En témoignent les innombrables agressions militaires qui ont tué par milliers les hommes, les femmes et les enfants de la terre palestinienne dépecée et accaparée par des colonies que tous les gouvernements sionistes qui se sont succédés depuis cette date ont planifiées, encouragées et soutenues, au mépris affiché de toutes les résolutions et de toutes les condamnations de la communauté internationale. En bafouant l'initiative de paix arabe, proposée l'Arabie saoudite et portée par la Ligue arabe, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont, non seulement, commis une trahison honteuse de la cause palestinienne dont le roi Mohamed VI, décidément obnubilé par la quête de «la confiance», s'est souvenu dans un message adressé, hier, au Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, à l'heure de farouches manifestations du peuple marocain frère contre la politique pro-sioniste du Makhzen, mais ils ont, aussi, porté un coup mortel à la raison d'être, même, de la Ligue arabe, un « machin» qui demande à être revivifié. Lors du sommet d'Alger, en 2022, ce sera la mission de la dernière chance.