Elle sera célébrée, aujourd'hui lundi, dans un contexte marqué par l'intensification de la colonisation israélienne en Palestine et le blocage persistant du processus de paix, exacerbés par la normalisation des relations entre l'entité sioniste et certains pays arabes, qualifiée de «trahison» à la cause palestinienne. L'ONU a retenu, en 1977, la date du 29 novembre pour la célébration de la»Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien». Cette date choisie, en raison de sa signification et de son importance pour le peuple palestinien, est basée sur l'appel de l'assemblée générale des Nations-Unies à la célébration annuelle de la résolution sur le plan de partage de la Palestine. Adoptée le 29 novembre 1947, cette résolution est destinée à créer un Etat arabe et un Etat juif, sur ce territoire disputé et convoité. Depuis, le peuple palestinien continue d'y perdre du territoire, au profit d'Israël et les conditions de vie des Palestiniens se sont détériorées. Les Palestiniens sont également victimes d'agressions militaires à répétition, tuant plusieurs civils innocents (hommes, femmes et enfants), notamment dans la bande de Ghaza, soumise à un strict blocus depuis 15 ans. Ghaza sous blocus depuis 15 ans La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien offre traditionnellement à la communauté internationale l'occasion de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n'est pas encore réglée et que le peuple palestinien n'a pas encore atteint ses droits inaliénables tels que définis par l'assemblée générale (AG), à savoir le droit à l'indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens, d'où ils ont été déplacés. Cette année, la Journée de solidarité avec le peuple palestinien intervient au moment où la question palestinienne a connu un développement dangereux, marqué par la signature, fin 2020, d'«accords de normalisation» entre l'entité sioniste et quatre pays arabes. La cause palestinienne prise en otage Les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont ainsi «normalisé» leurs relations avec l'entité sioniste, dans le cadre des «Accords d'Abraham». Pour les Palestiniens, une telle normalisation avec Israël «encourage les forces d'occupation à commettre davantage de violations contre le peuple palestinien» et ouvrira la voie à «une guerre plus agressive et à l'expansion du sionisme, de la judaïsation et de la colonisation de la terre palestinienne». Le Maroc, dont le souverain est président du Comité d'El-Qods, a normalisé ses relations avec Israël le 10 décembre 2020, en échange de la reconnaissance par l'ex-Président américain Donald Trump de la prétendue «souveraineté» du royaume sur le Sahara Occidental. À noter que des manifestations contre la normalisation sont prévues lundi au Maroc, à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Donc, ce 29 novembre sera une nouvelle occasion pour beaucoup de pays et de peuples d'exprimer leur soutien au peuple palestinien. R. I./APS