Le rôle et le poids de l'Afrique, à travers ses représentants au Conseil de sécurité de l'ONU, mobilisent les Etats du continent. Les ministres des Affaires étrangères participant au séminaire d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique ont, chacun en ce qui le concerne, estimé urgent et important de coordonner entre les membres du CPS de l'UA au niveau de représentants africains dans les deux institutions. «Nous devons respecter les engagements pris dans le cadre du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique pour faire aboutir notre voix au sein des Nations unies», a déclaré le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l'éthiopie. Le diplomate qui a coprésidé le séminaire d'Oran a déclaré: «Nous sommes convaincus que les nouveaux membres et les membres sortants peuvent créer une meilleure synergie pour faire avancer le travail entre les A3 et le Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA et promouvoir les positions communes et les questions qui concernent l'Afrique et ses peuples.» Pour Bankole Adeoye, «la pandémie de Covid-19 offre des opportunités pour reprendre notre place sur la scène internationale, notamment en ce qui concerne la distribution du vaccin, qui est largement inégale». La réforme du Conseil de sécurité de l'ONU nécessite, a-t-il estimé, une coopération Sud-Sud. «Nous voulons que la composition du Conseil de sécurité de l'ONU soit équitable reflétant le monde entier. Le séminaire d'Oran est important, car les membres africains au Conseil de sécurité agissent pour promouvoir la voix de l'Afrique», a-t-il dit. De son côté, le ministre des Affaires étrangères de l'Angola, Têté Antonio, a soutenu que «le défi du continent africain est de parler d'une seule voix de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies», saluant le soutien continu et indéfectible de l'Algérie aux questions de la paix et de la sécurité en Afrique. «La rencontre d'Oran est un instrument très important pour renforcer la position de l'Afrique au sein de l'ONU», a-t-il affirmé. Le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Cherif Mahamat Zene, s'est réjoui du «succès éclatant du séminaire», soulignant que «l'Afrique n'a pas de représentant permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, d'où la nécessité pour les pays africains de s'unir davantage autour des A3». Le ministre des Affaires étrangères du Djibouti, Mahmoud Ali Youssef, a valorisé, quant à lui, les dispositions prises pour la réussite totale du séminaire d'Oran sur la paix et la sécurité. «Nous clôturons, aujourd'hui, cette rencontre avec de nouvelles idées et des méthodes de travail pour que la voix des Africains soit audible en Afrique et dans le monde entier», s'est-il félicité, déclarant que «l'Afrique doit avoir son mot à dire et le séminaire d'Oran a consacré ce principe pour que la voix africaine soit considérée par tous les Etats». Le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé 3 jours durant à Oran sous le thème «assistance aux nouveaux membres africains au Conseil de sécurité des Nations unies dans le traitement des questions de la paix et de la sécurité dans le continent africain», a enregistré la participation des ministres des pays membres du Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union africaine, des membres africains non permanents au Conseil de sécurité de l'ONU, des experts et de hauts représentants d'instances africaines, de l'ONU et de la Ligue arabe.