Le séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ouvert jeudi à Oran, vise à " renforcer la coopération entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union Africaine (CPS) et le groupe A3 (trois pays africains membres du Conseil de sécurité de l'ONU), a indiqué Bankole Adeoye, commissaire de l'UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité. "Ce sont des questions-clés qui ont un impact sur le travail du nouveau département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité dont le mandat primordial est de promouvoir les synergies AGA-APSA (Architecture africaine de gouvernance et Architecture africaine de paix et de sécurité) par l'alignement de la gouvernance politique et la stabilité", a déclaré Bankole Adeoye dans un message lu par le directeur de gestion des conflits auprès de l'UA, Alhaji Sarjoh. Pour l'ambassadeur, ce séminaire est un forum dédié essentiellement à préparer le nouveau élu des A3 à mieux articuler, promouvoir et défendre les positions et les intérêts africains communs au sein du Conseil de sécurité, à travers la réflexion qui permet aux participants d'échanger les points de vue et les expériences et sortir avec des recommandations dans le sens de la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique. Cette rencontre sert aussi de plateforme unique pour une interaction étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l'UA et les A3, a-t-il ajouté, affirmant que pour sa part la commission de l'UA, à travers le département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité et la mission permanente d'observation auprès de l'ONU, restera à la disposition du groupe A3. Bankole Adeoye a tenu à féliciter l'Algérie pour l'accueil de cette importante rencontre, affirmant que "ce geste est une idée originale de l'Algérie". "A travers le séminaire, l'Algérie a jeté les bases de la création éventuelle de ce que nous connaissons aujourd'hui sous le nom du groupe A3. Et c'est l'Algérie qui a généreusement accueilli la première série du séminaire de haut niveau de 2013 à 2016", a-t-il souligné, relevant que l'Afrique, qui œuvre pour la préservation des acquis et l'intensification de l'élan actuel, continuera d'attendre des messages communs et une cohérence des voix. "Le CPS et le groupe A3 démontrent clairement l'engagement de l'Afrique en faveur du multilatéralisme. Nous devons donc saisir cette occasion pour réfléchir et établir une feuille de route claire pour nos efforts collectifs pour atteindre les objectifs inscrits dans l'Agenda 2063, en particulier son programme phare de faire taire les armes", a indiqué M. Adeoye. "Notre continent continue de faire face à un nombre de menaces à la sécurité allant des conflits violents à la résurgence de changements anticonstitutionnels, au terrorisme et à l'extrémisme violent, à l'afflux de combattants et de mercenaires étrangers, à la prolifération d'armes illicites, aux effets néfastes du changement climatique et aux épidémies et pandémies dont le virus Ebola et la Covid-19, a-t-il ajouté