Incontournable, la recherche scientifique et technologique demeure indispensable pour une relance économique efficiente. Aucun développement compétitif ne serait à prévoir sans l'acquisition de réelles bases en matière de nouvelles technologies, dans la mesure où la dépendance de l'étranger au transfert de la technologie indispensable pour atteindre les objectifs économiques et redresser la situation, s'accentuera et constituera l'obstacle majeur au développement et à la croissance. Un axe que les pouvoirs publics ont revalorisé, ces dernières années, avec la création de plusieurs pôles d'innovation et d'incubateurs pour encourager les jeunes porteurs de projets, et mettre en place les mécanismes nécessaires pour l'émergence de l'économie du savoir. À ce titre, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a affirmé, lundi, à Alger, lors de la cérémonie de distribution des prix de la 10e édition du Concours national des petite et moyennes entreprise innovantes 2021 que «l'innovation est une opération constante et permanente exigeant la conjugaison des efforts de tous et davantage de coordination entre tous les acteurs afin d'asseoir un système national d'innovation fort et efficace qui veille à assurer un climat favorable aux investissements et au transfert de la technologie rapide, notamment en cette nouvelle étape de l'industrie 4G». Hormis la création de centres technologiques pour les filières industrielles et le programme d'accompagnement et de soutien des PME, dans le domaine de l'innovation, qui ont engendré un tissu d'innovation regroupant les start-up et les entreprises activant dans l'intelligence artificielle, le vrai challenge est sans conteste, la recherche et la création de niches de financement de l'innovation, et ce à travers le renforcement des différents soutiens à la recherche scientifique, et son intégration dans une approche économique de complémentarité, avec l'inscription des objectifs et des orientations industrielles. C'est dans cette optique que les reformes économiques entamées prendront le sens d'une réelle remise à niveau des mécanismes de gestion et viseront à faciliter l'acte d'investir dans le domaine de l'innovation, en vue de créer une dynamique économique en adéquation avec les effets de la mondialisation. C'est sur cette base que les efforts du ministère de l'Industrie s'orientent vers la valorisation de cet axe, à travers la création d'un réseau composé de 92 centres de soutien technologique et d'innovation dans le cadre de la coopération avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), et le maintien de l'organisation d'événements pour la promotion de l'innovation, et ce dans le but de l'inscrire comme priorité de la relance économique. Une tâche qui s'annonce des plus délicates dans la mesure où la situation économique actuelle du pays n'est pas des plus avantageuses, et implique une certaine rigueur dans la gestion et l'application des orientations retenues. Cela étant, les effets de l'émergence d'un tissu national dédié à 'innovation ne feraient que renforcer les chances de parvenir à un redressement économique à la hauteur des défis de l'heure. C'est dans ce contexte que Zeghdar a mis en avant l'importance «d'encourager les entreprises ayant consenti des efforts dans le domaine de l'innovation qui se veut un outil fort et efficace en termes d'amélioration de la compétitivité économique et la définition des contours d'un système national de l'innovation, en accordant une nouvelle dynamique à la valorisation de la recherche scientifique et sa transformation en projets effectifs, en sus de la définition d'axes pratiques pour l'établissement d'une stratégie nationale de l'innovation et de la propriété intellectuelle».