Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a appelé, jeudi à Genève, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) à soutenir le renforcement des capacités des pays en développement dans le domaine de la propriété intellectuelle. "L'OMPI pourrait jouer un rôle prépondérant en matière d'assistance technique et de renforcement des capacités des pays en développement", a estimé M. Temmar dans une allocution à la 47ème série des réunions des Etats membres de l'OMPI qui se déroule à Genève. En effet, selon M. Temmar, l'OMPI pourrait aider les pays en développement notamment dans la modernisation de l'infrastructure de la propriété intellectuelle, le transfert technologique, la recherche-développement, la formation et l'élaboration de stratégies nationales de propriété intellectuelle.Le chef de la délégation algérienne a appelé également à la mise en place et la promotion d'un système international de propriété intellectuelle en tenant compte de la différence des niveaux de développement des Etats membres de l'OMPI et à l'équilibre entre les intérêts des titulaires des droits et l'intérêt général. Le ministre a exprimé, par ailleurs, la satisfaction de l'Algérie quant aux projets initiés par l'organisation dans le cadre du plan d'action pour le développement lancé en 2007, ajoutant que la tenue régulière d'ateliers et de rencontres, aux niveaux national, régional et international, "s'avère nécessaire pour identifier de nouveaux projets susceptibles de répondre aux besoins et aspirations des Etats membres". L'Algérie salue également l'initiative constructive du directeur général de l'OMPI visant à réaliser des progrès dans tous les processus de négociation en cours au sein des différents comités de l'organisation, a-t-il souligné. Evoquant l'aboutissement de nombreux processus de négociations lancés sous l'égide de l'OMPI, M. Temmar a déploré, toutefois, le fait que le Comité de l'organisation restait à l'"état stationnaire" depuis sa création en 2000. "Les 25 traités juridiquement contraignants gérés par l'OMPI ont tous été initiés par les pays développés et soutenus par nos pays en développement. La seule revendication de nos pays jusqu'à présent porte sur un seul traité concernant la protection du folklore, des savoirs traditionnels et leurs ressources génétiques", a-t-il relevé. Il a indiqué, dans ce contexte, que l'Algérie est favorable à la tenue d'une conférence internationale sur le coût de l'appropriation abusive du folklore, des savoirs traditionnels et des ressources génétiques, précisant qu'une telle rencontre est "susceptible de faire prendre conscience à la communauté internationale du bien-fondé de la demande des pays en développement à protéger leurs folklores, leurs savoirs traditionnels et leurs ressources génétiques". Le ministre n'a pas manqué, d'autre part, de rappeler les efforts de l'Algérie dans la relance de ses industries dans une démarche marquée par "le savoir, l'innovation, la maîtrise de la technologie et l'intelligence économique". Les efforts de l'Algérie consentis, entre 2007 et 2008, dans la promotion des relations entreprises-recherche à travers notamment l'émergence de projets innovants et la création de pépinières d'entreprises créatives, ont été également soulignés par le ministre. L'Algérie, qui est membre de l'OMPI depuis avril 1975, a adhéré pratiquement à tous les traités internationaux administrés par l'organisation, a rappelé le ministre. Nassim T.