On ne badine pas avec les biens de l'état, notamment le foncier. Dans le cadre de l'opération d'assainissement du foncier destiné à l'investissement, initiée par le comité de wilaya chargé du suivi et de l'évaluation du taux de réalisation des investissements et lancée depuis 2 ans, la direction locale de l'industrie a récupéré 171 terrains d'une surface globale de 151 hectares. Il est fait état de la «récupération de pas moins de 151 hectares de foncier industriel ». Les causes sont diverses, notamment un retard dans la concrétisation des projets d'investissement pour lesquels les bénéficiaires se sont engagés. Ces assiettes foncières, accordés à des indus investisseurs, sont localisées dans les zones industrielles et zones d'activités des communes d'El Kerma, Es-Sénia, Boutlélis, Bethioua, Aïn El Turck et Sidi Chahmi. Ce foncier a été récupéré après deux mises en demeure adressées aux bénéficiaires avant l'annulation des décisions d'attribution de ces terrains par le droit de concession. Le même comité a, également, procédé à l'annulation de décisions d'affectation de 204 terrains pour une surface globale de 216 ha. Les terrains seront récupérés prochainement. Le foncier industriel de la wilaya d'Oran se compose de 35 zones d'activités couvrant une surface globale de 1 230 ha et de 5 zones industrielles s'étendant sur 4 000 ha. L'année passée, la direction de l'industrie et des mines a annulé plus d'une vingtaine de concession de terrains. Cette annulation avait permis la récupération d'importantes assiettes foncières totalisant une superficie globale de 15 hectares. La même entité avait fixé un ultimatum aux opérateurs bénéficiaires des terrains, ayant accusé des retards dans le lancement de leurs projets. à Oran, c'est le «grand nettoyage» ou encore «le grand assainissement» du foncier public accordé à des investisseurs n'ayant comme références que le nom. En somme, le détournement du foncier fait l'objet d'une vaste opération de récupération. De plus, tout «indu-investisseur» fera l'objet de poursuites. Il était temps. D'autant qu'aucun projet n'a bourgeonné sur des terrains attribués au dinar symbolique en dépit du fait que ces investisseurs ont bénéficié de toutes les facilitations. L'art de contourner la loi est devenu légende dans une cette wilaya que l'on veut transformer en parc industriel de première excellence. Des paroles mais point d'actes, encore moins la création de richesse. Loin d'être une « critique d'humeur », elle est une « analyse critique » fondée. Les aides de l'état ont été importantes, notamment en ce qui concerne le foncier. Des aides accordées à des personnes ayant brillé par leur «politique d'arnaque». Durant les quatre dernières années, le foncier d'Oran a été partagé en petits lopins et attribué à des «indus-investisseurs» obnubilés par la politique «seigneuriale» et «féodale» aux dépens des vrais porteurs de projets. Le recensement établi est effarant. En moins de 48 mois, une superficie globale de près de 160 000 ha a été octroyée aux porteurs de projets d'investissements. Ces attributions concernent, particulièrement les belles esplanades situées dans les plaines de la zone d'activité de Boutlélis destinée, particulièrement, au secteur pharmaceutique, parapharmaceutique et l'industrie agroalimentaire. Dans la 2e catégorie, l'assainissement s'ouvre dans le milieu des opérateurs détenteurs d'un acte de concession n'ayant pas jugé utile de se lancer dans les démarches nécessaires, notamment en ce qui concerne le dépôt des demandes de permis de construire devant être avalisées par les services compétents. La troisième étape concerne les investisseurs ayant obtenu l'acte de concession et le permis de construire. Ceux-là s'ingénient dans leurs démarches jugées «saugrenues» en avançant les «problèmes financiers» bloquant, par ricochet, leurs projets.