L'assainissement du foncier industriel se poursuit dans la wilaya d'Oran. La direction de l'industrie et des mines en est l'instigatrice. Depuis le lancement de cette opération, il y a trois ans, plus d'une vingtaine de concession de terrains ont été annulés. Ces actes, accordés dans le cadre de la promotion de l'investissement, ont permis la récupération d'importantes assiettes foncières totalisant une superficie globale de 15 hectares. Et ce n'est pas tout. La même entité a jugé utile de mettre en demeure les opérateurs bénéficiaires des terrains, mais ayant accusé des retards dans le lancement des projets pour lesquels ils se sont engagés en déposant leurs dossiers d'investissements. Localement, l'on ne jure que par le «grand nettoyage» ou encore «le grand assainissement» du foncier public accordé à des investisseurs n'ayant comme références que le nom. Autrement dit, le détournement du foncier fera l'objet d'une vaste opération de récupération. De plus, tout «indu-investisseur» fera l'objet de poursuites. «Il était temps», dira-t-on d'un ton déterminée. Sinon, comment interpréter le fait que des terrains attribués au dinar symboliques n'abritent toujours pas ces «fameux» projets pour lesquels se sont engagés ces investisseurs ayant eu toute l'assistance de l'Etat, foncier et finances? L'art de contourner la loi est devenu légende dans une cette wilaya que l'on veut transformer vaille que vaille en parc industriel de première excellence. Il n'en est rien, hormis des paroles en l'air et de l'encre sur papier pour pouvoir profiter des largesses accordées par l'Etat dans le cadre du soutien à l'investissement et à la création de richesse. Celle-ci s'est soldée positivement pour les uns aux dépens des biens publics. Ce n'est pas une critique fondée sur d'humeur, ni une simple information. Les aides de l'Etat ont été importantes, notamment en ce qui concerne le foncier. Elles ont été accordées à des personnes ayant brillé par leur «politique d'arnaque» ayant trop duré. Durant les quatre dernières années, le foncier d'Oran a été partagé en petits lopins et attribué à ces «indus-investisseurs» obnubilés par la politique «seigneuriale» et «féodale» s'accrochant vaille que vaille au titre «de propriétaires terriens» bousculant ainsi les vrais porteurs de projets ne trouvant plus un petit lopin où il peuvent implanter leurs unités de production. Le ton est à sévir en passant à la récupération de ces attributions monopolisées par ces «charognards». Le recensement établi est effarant. En moins de 48 mois, une superficie globale de près de 160 000 ha a été octroyée aux porteurs de projets d'investissements. Ces attributions concernent, particulièrement les belles esplanades situées dans les plaines de la zone d'activité de Boutlélis destinée, particulièrement, au secteur pharmaceutique, parapharmaceutique et l'industrie agroalimentaire. Dans la 2ème catégorie, l'assainissement s'ouvre dans le milieu des opérateurs détenteurs d'un acte de concession n'ayant pas jugé utile de se lancer dans les démarches nécessaires, notamment en ce qui concerne le dépôt des demandes de permis de construire devant être avalisées par les services compétents. La troisième étape concerne les investisseurs ayant obtenu l'acte de concession et le permis de construire. Ceux-là s'ingénient dans leurs démarches jugées «saugrenues» en avançant les «problèmes financiers» les bloquant et par ricochet bloquant leurs projets.