Dans le cadre de la lutte contre la criminalité, les unités du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine ont mis la main sur l'un des dealers les plus recherchés, après exploitation de renseignements. Il s'agit de T.M, âgé de 21 ans, qui a été arrêté lors d'une souricière tendue. L'opération a eu lieu, comme l'indique un communiqué, à la cité Daksi. Le mis en cause était à bord d'un véhicule, avec l'un de ses complice, a précisé le même communiqué de la cellule de communication des mêmes services. Les deux suspects ont tenté de prendre la fuite à la vue des services de sécurité. Fort heureusement que le principal mis en cause a été arrêté, après une forte résistance, indique le communiqué; néanmoins son accompagnateur a réussi à prendre la fuite. La fouille du véhicule a permis la découverte et la saisie de 5 500 unités de psychotropes de marque Prégabaline, dissimulées dans le coffre arrière de la voiture, laquelle a été également saisie. Après les procédures d'usage, un dossier judiciaire a été établi par les mêmes services pour traduire le mis en cause devant la justice. Ce médicament, détourné de son usage initial, est un PGB, un antiépileptique de dernière génération, indiqué dans les épilepsies partielles avec ou sans effets secondaires. Ces dernières années, ce produit pharmaceutique, connu également sous le nom de Lyrica et ses génériques, contenant la molécule de la prégabaline, a vu son usage détourné, notamment à des fins sédatives. Dans une alerte, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ANSM, a mis en garde, il y a quelques années, les professionnels de la santé sur les conditions de prescription de la prégabaline, dont la consommation en Algérie est croissante. Des spécialistes, notamment les pharmaciens, ont averti sur l'abus de prégabaline qui peut aboutir à une accoutumance laquelle se traduisant par une résistance accrue et une augmentation nécessaire des doses. Cette dépendance s'explique, comme pour la plupart des substances psychoactives, par la recherche d'un effet calmant combiné à la tentative de compenser un effet de manque. Les pharmaciens plaident pour des lois classant ce médicament comme psychtrope. Les mêmes spécialistes soulignent que ce produit est devenu un vrai drame pour la société. Pour eux, il est supposé aider le patient à lutter contre les symptômes d'une épilepsie partielle, l'anxiété et des douleurs liées à un dysfonctionnement du système nerveux. Les toxicomanes, sous traitement de substitution ou anciens consommateurs de drogues peuvent, lors d'un usage excessif, se retrouver de nouveau en situation de dépendance. Un trafic touchant particulièrement les mineurs. Sa consommation illégale est forcément une addiction aux effets dévastateurs, qui crée un trafic de très grande ampleur en Algérie. À qui profite ce trafic et qui est derrière?