L'agression perpétrée contre de jeunes étudiantes, pendant leur sommeil, dans la cité universitaire de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, est loin d'être un cas isolé. Des précédents existent et rappellent que les résidences universitaires prêtent parfois le flanc aux détraqués et autres psychopathes qui y commettent leurs forfaits. Quatre étudiantes ont été agressées, dans la nuit de vendredi à samedi, dans l'enceinte universitaire de jeunes filles Aïcha-Chenoui, à Boudouaou. L'agression aurait été commise par un groupe d'individus dont un maçon de 31 ans qui exerce dans un chantier mitoyen de ladite cité universitaire. Les agresseurs qui ont utilisé des armes blanches, dont un marteau pour commettre leur délit, ont été appréhendés par les services de sécurité peu de temps après leur fuite. Prises en charge par les éléments de la Protection civile pour recevoir des soins, les victimes ont été transférées vers l'hôpital afin d'évaluer leur état de santé qui a été jugé critique au vu de la violence de cette agression. À ce titre, les Télévisions nationales ont diffusé le témoignage poignant d'une mère dont la fille, gravement blessée et hospitalisée à l'hôpital Zemirli, à El Harrach. La maman désemparée face aux agissements abjects, a crié son désarroi. En décembre dernier, des étudiantes de Naâma ont subi une agression au sein même de leur résidence universitaire. Des individus munis d'armes blanches avaient investi, à la faveur de la nuit, la résidence universitaire Ali-Boudghène, semant l'épouvante et la panique dans les pavillons d'hébergement des étudiantes. La police avait alors réussi à arrêter sur les lieux deux délinquants. En février 2019, le meurtre d'un étudiant en médecine avait suscité colère et indignation. La victime avait été assassinée dans sa chambre, de la cité universitaire Taleb- Abderrahmane, à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. Les étudiants avaient alors relevé l'absence de sécurité au sein de leurs établissements de résidence et dénoncé la présence de personnes étrangères dans leurs campus. L'auteur de ce crime avait été arrêté, suite à l'enquête conjointement menée par la police judiciaire et la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la wilaya d'Alger. Durant l'été 2022, la tentative d'agression contre une étudiante dans une résidence universitaire à Oran, a suscité tollé et indignation au sein de l'opinion. Durant l'hiver 2011 et selon les témoignages de nombreuses résidentes, un homme en état d'ivresse avait réussi à franchir le mur d'enceinte de la cité universitaire de Ouled Fayet, et s'était introduit dans la chambre de sa victime. Les étudiantes de cette résidence universitaire n'avaient pas manqué de protester à l'intérieur de la cité pour dénoncer l'insécurité qui prévalait au sein de leur résidence Quelques années plus tôt, une jeune étudiante, résidente à la cité universitaire Baya-Hocine de Bab Ezzouar a été agressée par des délinquants, alors qu'elle regagnait son campus. Les malfaiteurs avaient profité de l'accalmie du week-end, et rôdaient devant le portail principal de la cité U. N'était-ce l'intervention des agents de sécurité postés devant l'entrée, l'étudiante aurait été lynchée par ces voyous. Cette agression reposait, de plus belle, le problème de la sécurité dans les résidences de jeunes filles en Algérie et la libre circulation des étudiantes devant le portail de leurs campus.