Après avoir décidé de retrouver son bureau au siège de la Fédération algérienne de football en attendant que sa démission soit entérinée par l'assemblée générale, Charaf- Eddine Amara a annulé la réunion du Bureau fédéral, programmée initialement le 11 du mois courant. Celle-ci devait être présidée par Mohamed Maouche, qui a pris les commandes de l'instance fédérale par intérim. Malgré cette annulation, les membres du BF campent sur leur position et vont au clash avec Amara. Nous apprenons qu'ils ont décidé de maintenir cette réunion et interdire à Amara d'y assister. Dans leur démarche, ils se réfèrent à l'article 17 du décret 14-330, où il est indiqué, entre autres: «Sauf motif dûment justifié et en cas de démission ou de vacance du poste de président de la Fédération sportive nationale, le Bureau fédéral doit se réunir en session extraordinaire dans les quinze (15) jours qui suivent pour constater la vacance et désigner un président par intérim parmi les vice-présidents, par ordre de préséance, chargé de gérer transitoirement les affaires de la fédération. Le président par intérim doit convoquer dans un délai maximum de soixante (60) jours une assemblée générale extraordinaire à l'effet d'élire un nouveau président de la fédération pour la durée restante du mandat dans les conditions fixées par les règlements en vigueur, et ce, après saisine du ministre chargé des Sports.» Pour eux, donc, Amara a démissionné et sa démission est entérinée par le BF, lors de sa réunion de jeudi dernier. Si cela prouve une chose, c'est que le départ de Amara n'est pas conditionné par la tenue d'une AG. Aussi, cela démontre, si besoin est, que son départ des affaires de la FAF n'entraîne pas un départ systématique des autres membres du BF, puisqu'il s'agit d'un «acte volontaire de sa part». Ces derniers comptent saisir, dans les jours à venir, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, afin d'intervenir et permettre que les choses suivent leur cours normal. Sebgag doit, dans cet ordre d'idées, intervenir, conformément à l'article 181 de laloi 13-05, où il est mentionné qu'il est le premier à devoir intervenir pour veiller à l'application stricte de la réglementation en vigueur.