En déplacement avec l'Equipe nationale de football à Niamey, sur invitation de son homologue nigérien, le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, sera de retour à Alger, aujourd'hui. Et dès son arrivée, il aura à traiter un dossier des plus chauds, ayant trait au conflit qui règne, actuellement, au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) entre le président Charaf- Eddine Amara et les membres de son Bureau fédéral. Le bras de fer entre les 2 parties ne date pas d'aujourd'hui, certes, mais il a été révélé au grand public, lorsque Amara avait décidé d'annuler la réunion du BF du 30 septembre dernier, à cause d'un déplacement privé à l'étranger. Depuis, une série d'événements se sont succédé, avant que les deux vice-présidents de l'instance fédérale, Amar Bahloul et Yacine Benhamza, ne soient conviés à une réunion au siège de la tutelle. Ils ont été reçus par le secrétaire général, lui dressant un tableau noir de ce qui se passe et surtout de la gestion, jugée «approximative» de Amara. Il a été demandé aux opposants de Amara de calmer, temporairement, la situation, le temps que la double confrontation face au Niger, en éliminatoires du Mondial-2022 passe. Et voilà que cette échéance est consommée, avec le second match joué, hier, à Niamey. De retour au pays, donc, Sebgag, qui s'attelle à réparer ce qu'a causé son prédécesseur, Sid Ali Khaldi, sait pertinemment que le dossier de la FAF est à régler au plus vite, d'autant plus que la situation risque de prendre d'autres tournures. Il ne compte pas (et ne doit pas) laisser la situation traîner, surtout que l'Equipe nationale amorce un virage sensible, avec la dernière ligne droite des éliminatoires du Mondial 2022 qui précèdent la phase finale de la coupe d'Afrique des nations, en janvier prochain, au Cameroun. Un rendez-vous durant lequel les Algériens seront appelés à défendre leur acquis de 2019 en Egypte. A en croire des sources, le MJS aurait discuté de cela avec Amara, lors du voyage de Niamey, et ce dernier lui a donné sa version des faits. Cela ne va pas s'arrêter là, puisque Sebgag compte convier Amara à une réunion, au siège de son département, pour voir plus clair et tenter, surtout, une médiation entre les parties en conflit. Faute de quoi, les mesures nécessaires seront prises, et cela, faut-il le signaler, rentre dans le cadre des prérogatives du ministre de la Jeunesse et des Sports, en vertu de la loi 13-05, le plaçant comme le garant de l'application de la réglementation. Mais la médiation ne semble pas se dessiner, au vu du fossé qui n'a cessé de se creuser entre Amara et les membres du BF, depuis leur élection, le 15 avril dernier. La cohabitation entre eux devient impossible, ce qui n'arrange pas pour autant les affaires de la balle ronde algérienne.