Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, s'attaque, désormais, aux dossiers laissés traîner par son prédécesseur, Sid Ali Khaldi. Et l'un des dossiers à traiter n'est autre que celui qui concerne le non-cumul de fonctions, entre la responsabilité exécutive et élective et la responsabilité administrative, au sein des structures d'organisation et d'animation sportive. En effet, et depuis la publication au Journal officiel du décret 21-60, le 8 février 2021 (modifiant et complétant le décret exécutif 15-340 du 28 décembre 2015), celui-ci n'a jamais été appliqué. Preuve en est, les «cumulards» sont à la pelle au niveau des différentes structures. Samedi, la tutelle a annoncé les premières mesures, en fixant la date du 30 septembre courant, comme dernier délai, pour appliquer la consigne. Dans une note adressée aux présidents des Fédérations, ainsi qu'aux directeurs de la jeunesse et des sports de l'ensemble des wilayas, Sebgag a insisté sur le fait que si les concernés, mentionnés dans l'article 4 du décret 15-340, ne se mettent pas en règle, «ils s'exposeront à une mise à l'écart», comme stipulé dans l'article 7 du même décret. Et parmi les Fédérations où le cumul est à la pelle, se trouve celle du football (FAF). En effet, dans le Bureau fédéral du président Charaf- Eddine Amara, ils sont 5 à être concernés par cette mesure, à savoir Bahloul, Benhamza, Touil, Oukali et Mansouri. Ces derniers devaient trancher un mois au plus tard après leur élection le 15 avril dernier, mais ils ont laissé la situation traîner. Ils ont continué à occuper, à la fois, leurs postes, au niveau de la FAF ainsi que dans leurs Ligues respectives. Le cas échéant, et étant dans l'illégalité dans les deux parties, il est à se demander sur la légalité des décisions qu'ils avaient prises. Des décisions entérinées et mises en application. Amara, faut-il le rappeler, avait démissionné, quant à lui, de son poste de président du conseil d'administration de la société sportive par actions (SSPA) du CR Belouizdad, alors que sa présence au niveau du bureau exécutif du COA n'est pas concernée par cette mesure, selon le décret 21-60. Mohamed Ghouti, quant à lui, a préféré se retirer du BF et rester à la tête de la Ligue de Oum El Bouaghi. Et là encore, la démission de Ghouti de l'instance fédérale n'a pas été entérinée. C'est dire que l'étau se resserre davantage sur les «cumulards», qui espéraient un amendement du dernier décret. Mais à vrai dire, c'est peine perdue.