Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est entretenu vendredi par téléphone avec le président américain, Joe Biden, au lendemain du vote à l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution suspendant la Russie du Conseil des droits de l'homme. L'Afrique du Sud, dont le gouvernement a été critiqué pour avoir refusé de condamner l'invasion de l'Ukraine par Moscou, figure parmi les 58 pays qui se sont abstenus de voter sur cette résolution. C'était la troisième fois que l'Afrique du Sud s'abstenait de voter sur des résolutions adoptées au sujet de la guerre. Ramaphosa a tweeté tard vendredi qu'il avait eu un appel téléphonique «productif» avec Biden. «Nous avons partagé nos points de vue sur le conflit en Ukraine et sommes convenus de la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un dialogue entre l'Ukraine et la Russie», a écrit Ramaphosa sur Twitter. La Maison- Blanche a indiqué dans un compte-rendu de l'appel que Biden avait «mis l'accent sur la force du partenariat bilatéral, ainsi que sur les défis mondiaux engendrés par la nouvelle invasion de l'Ukraine par la Russie». Le dirigeant américain a souligné «la nécessité d'une réponse internationale claire et unifiée à l'agression russe», selon le communiqué. Les médias locaux ont suggéré que c'était Biden qui avait pris l'initiative de l'appel téléphonique à Pretoria. Jeudi, Ramaphosa a vivement critiqué le Conseil de sécurité de l'ONU qu'il estime pas représentatif. «La formation actuelle du Conseil de sécurité des Nations unies est dépassée et non représentative», a-t-il déclaré. «Elle désavantage les pays dont l'économie est en développement», a-t-il ajouté. L'Afrique du Sud a maintenu une position non alignée sur le conflit en Ukraine, vantant la négociation comme la meilleure option pour mettre fin au conflit malgré l'indignation de la communauté internationale.