Lors de sa rencontre avec la presse nationale, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a rappelé que «la rencontre qui s'est déroulée avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, était franche et sincère». Cette déclaration a été illustrée par des arguments qui renseignent sur la «bonne intention dont a fait preuve le président de la République», a souligné le premier secrétaire. Le responsable du FFS est revenu sur la solution politique à la «crise multidimensionnelle» que vit le pays en rappelant que «la meilleure manière de rassembler les Algériens dans leurs différences, c'est de revenir à l'alternative proposée depuis des années par le parti, à savoir un dialogue global, inclusif pour asseoir les jalons d'un véritable consensus national», a-t-il souligné. Le conférencier a insisté sur l'autonomie de son parti par rapport aux initiatives et propositions qui se font connaître par d'autres forces politiques. À ce propos, il a indiqué que «le FFS a son propre projet, il ne se diluera aucunement dans d'autres projets et alternatives politiques», a-t-il affirmé. Concernant la main tendue du président de la République, Youcef Aouchiche a déclaré que «lors de notre échange avec le président de la République, nous avons demandé qu'il y ait plus d'explications et d'indices quant à la démarche», et d'ajouter: «Nous n'avons pas à remettre en cause la bonne intention du président de la République sur le rassemblement de toutes les forces vives et l'ensemble des Algériens autour d'un projet patriotique, Mais le FFS veut croire aux actes. Nous n'avons pas de problèmes personnels avec le pouvoir en place, notre problème est politique, c'est une question d'approche de la gestion du pays et les mécanismes susceptibles de favoriser le véritable changement politique tel que souhaité par la majorité des Algériens», a-t-il tempêté. Dans le même sillage, le premier secrétaire a souligné que son parti a proposé au président de la République de libérer les détenus d'opinion comme une «sorte de garanties préalables pour aller réellement vers l'étape de dialogue inclusif et les concertations nationales les plus larges avec toutes les forces politiques et la dynamique de la société civile», a-t-il mentionné. Le FFS considère le préalable de la libération de tous les détenus d'opinion comme une condition sine qua non pour s'inscrire dans un véritable processus du changement national et démocratique. Un autre point a été rappelé par le FFS lors de sa rencontre avec le président de la République, c'est la question des «lois arbitraires et répressives qui ont été mises en place pour enfreindre les libertés individuelles et collectives et la fermeture du champ politique». Youcef Aouchiche a rappelé à ce propos que « le dialogue entre Algériens et l'adhésion de toute la société nécessitent l'abolition de toutes les lois scélérates qui participent dans le verrouillage du champ politique et médiatique», a-t-il tonné. Le conférencier a affiché la position de son parti quant à la mise en oeuvre d'un front interne pour faire face aux menaces qui se profilent contre le pays de l'extérieur. Il a précisé en la matière que «seul le changement au niveau interne d'une manière souple et pacifique pourrait créer le déclic populaire. Il faut que le régime affiche son intention d'aller concrètement vers un changement démocratique en ouvrant le champ politique et médiatique et permettre au peuple de s'exprimer démocratiquement», a-t-il indiqué. Le premier secrétaire, Youcef Aouchiche a appelé «le pouvoir à aller vers un véritable dialogue national en favorisant l'ouverture de l'espace politique comme signe et mesure d'apaisement et une garantie qui permettra à toutes forces vives et l'ensemble des Algériens d'adhérer dans l'initiative visant la mise en place d'un front interne le plus large possible», a-t-il rappelé. Le conférencier a rappelé aussi que «certaines forces occultes travaillent dans la division et l'émiettement des rangs au niveau national. L'unité nationale et la souveraineté sont un sacrifice consenti par les Algériens. Nous militons pour que le pluralisme démocratique soit l'instrument de l'unité du pays et l'arme idoine face aux voix de la division et des «régionalismes» d'où qu'ils viennent», a-t-il conclu.