Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a affirmé, dimanche, que sa formation politique était profondément convaincue que seul un dialogue politique "sérieux, responsable et transparent" était à même de "renforcer le front interne" aux fins de mettre en échec toute tentative, externe ou interne, susceptible d'attenter à la souveraineté nationale du pays et à l'unité du peuple. "Nous avons exprimé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notre conviction que seul un dialogue politique sérieux, responsable et transparent visant à construire un consensus national est à même de renforcer le front interne en vue d'avorter toute tentative externe ou interne susceptible de porter atteinte à la souveraineté du pays et à l'unité du peuple algérien, ainsi qu'à affronter les difficultés et défis socioéconomiques et financiers auxquels nous sommes confrontés", a fait savoir M. Aouchiche dans une déclaration, à l'issue de l'audience accordée par le Président Tebboune à une délégation du FFS, composée du membre de l'instance présidentielle du parti, Hakim Belahcel et de l'intervenant. Lors de cette audience, les grandes lignes de l'initiative politique du parti ont été présentées, à savoir: "l'élaboration d'une convention nationale visant à rassembler toutes les forces vives de la Nation afin d'asseoir les règles morales et politiques pour la consécration du changement et l'édification d'un Etat de droit et de démocratie", a-t-il poursuivi. La délégation du FFS a réitéré l'impérative mise en place d'une vision prospective du pays aux fins de répondre aux aspirations démocratiques légitimes de notre peuple et ce à travers la mobilisation des élites et compétences du pays pour l'élaboration d'un véritable projet de développement à même de faire sortir l'Algérie de sa dépendance aux hydrocarbures", a-t-il ajouté. Lors de ces discussions, la délégation a mis en garde contre "les risques d'un autre abstentionnisme et ses répercussions sur la cohésion nationale, si les revendications populaires ne sont pas satisfaites, ou de nouvelles élections sont organisées dans un climat de tension et d'atteinte aux libertés politiques, ou si un processus politique et un dialogue inclusif ne sont pas engagés, accompagnés de mesures concrètes d'apaisement, a souligné M. Aouchiche. La délégation du FFS a appelé le Président Tebboune à l'impératif de "prendre des mesures politiques solides à même de rétablir la confiance entre les Algériens et de mettre en place une réelle volonté politique pour la concrétisation du changement escompté". Il a cité, en outre, certaines "mesures urgentes", à savoir "la libération des détenus d'opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique, la levée des restrictions sur l'exercice des libertés fondamentales, individuelles et collectives, la protection des droits de l'Homme et l'abolition des harcèlements contre les militants, les activistes politiques et les syndicalistes".