L'inauguration de la Banque nationale de semences, qui a eu lieu, ce jeudi, annonce la fin d'une gestation qui dure depuis 2014. Le passage au lancement de cet organisme reflète un changement indiscutable de gouvernance et dénote d'une volonté sans faille des pouvoirs publics à doter l'économie nationale des moyens nécessaires pour sa relance. C'est dans cette optique que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a estimé que «cette banque revêt une grande symbolique en ce sens qu'elle confirme que nous avançons à pas sûrs vers la réalisation de la sécurité alimentaire, et que l'Algérie est capable de relever les défis et de gagner les enjeux dès qu'il s'agit de l'intérêt suprême du pays». Il faut dire qu'en matière d'avancée et de réforme, l'inauguration de la banque de semences aura à jouer un rôle central dans la constitution de bases solides pour le développement durable de ce secteur stratégique. Elle s'inscrit dans le sillage d'une vision globale portant sur l'ultime objectif de conférer au secteur les capacités de répondre aux besoins nationaux par une production locale, et se frayer un chemin et une place de choix sur les marchés internationaux. D'où l'importance de l'utilisation de ces semences dans la constitution d'une base arrière qui assure la pérennité et l'efficacité des programmes de développement adoptés par l'Etat. Il y a lieu de convenir que cette action rejoint les grands axes du Plan d'action du gouvernement. Reflétant le rôle prépondérant qui se profile à travers le développement du secteur de l'agriculture, dans la relance de l'économie nationale. D'autant plus que l'Algérie abrite les compétences et les moyens nécessaires de mener cette politique jusqu' à la réalisation de ses objectifs. C'est dans ce sillage que le Premier ministre à tenu à souligner que «cet important exploit scientifique a été réalisé par des compétences algériennes qui ont prouvé aujourd'hui encore une fois que les compétences nationales sont en mesure d'accomplir ce type de réalisations, ce qui sera susceptible de renforcer le processus d'édification nationale». Des réalisations qui auront des impacts hautement positifs sur la rationalisation des dépenses, et la réduction de la facture des importations. Cette dernière étant estimée à une valeur totale de 11,5 milliards USD, pour le secteur agricole, il est indéniable que la Banque nationale des semences représente une des solutions idoines pour mettre en valeur les nouvelles dispositions de l'Etat à opérer un virage de 360° en matière de développement et de croissance. De cette nouvelle approche, ressort la prise de décisions conséquentes et inédites. À l'image de celle annoncée par le Premier ministre ce jeudi, portant sur « l'arrêt, dès l'année prochaine, de l'importation des semences maraîchères». Une décision qui nécessite une préparation particulière, dans la mesure où les opérateurs doivent constituer leurs nouvelles stratégies d'approvisionnement en semences, en se basant sur la seule production de cette banque. Le but étant de valoriser les actions des réformes engagées et mettre en exergue les premiers résultats d'une politique nouvelle. À ce titre, le Premier ministre a tenu à expliquer que «cette décision n'est nullement motivée par un manque de ressources financières, mais plutôt par la nécessité de mettre un terme à la consommation des énergies algériennes, d'autant que les instituts et universités forment un nombre important d'étudiants dans diverses spécialités agricoles».