Des incendies d'une extrême violence ont éclaté dans plusieurs wilayas de l'est du pays, durant ces derniers jours. Quelques 37 morts et une centaine d'autres grièvement blessés ont été dénombré par un bilan officiel non exhaustif. Des partis politiques s'accordent à dire que l' «on n'a pas tiré de leçons de la tragédies d'août 2021 en Kabylie». «Jusqu'à quand ces incendies continuent d'emporter des vies humaines?, s'est interrogé, dans un communiqué, le FFS. Du 9 au 18 août dernier, de gigantesques et inattendus incendies avaient ravagé la région de la Kabylie ainsi que d'autres wilayas du nord du pays. L'on avait déploré plus d'une centaine, dont près d'une trentaine militaires, ont péri dans la fournaise ainsi que plus d'une centaine de milliers d' hectares de végétation partie en fumée. Le FFS dénonce, dans ce contexte, «l'inefficacité des mesures prises afin que des catastrophes similaires ne se répètent plus». Cette formation insiste sur «l'ouverture d'une enquête approfondie pour tirer au clair les conclusions, en informer l'opinion publique et situer les responsabilités et les causes». Pour ce parti, «il est temps d'adopter une stratégie nationale efficace d'intervention en cas de catastrophe et de gestion des risques majeurs, soutenue par des spécialistes et dotée de tous les moyens nécessaires...». Dans sa réaction sur sa page facebook, le président du MSP, Abderezzak Makri, estime que «même si c'est un complot, il ne fait aucun doute que les pertes causées par les incendies sont horribles, particulièrement les pertes humaines...». «Cependant n'est-il pas temps que les autorités fassent le bilan de leur gestion des incendies pour au moins limiter les dégâts et protéger les vies humaines?», a-t-il poursuivi. «Certes, l'Algérie est ciblée et l'éventualité que l'origine des incendies soit criminelle existe, cependant le rôle de l'Etat est de faire face à tout cela: ses services doivent détecter ces crimes avant qu'ils ne se produisent et identifier les auteurs et les arrêter», dit-il. «En tout état de cause, quelle que soit leur origine, les autorités se doivent de contrer les incendies en prévoyant des installations, des aménagements adéquats et en prévoyant une organisation, des formations et des interventions opérationnelles appropriées», peut-on lire également. En attendant de situer les responsabilités de tels drames répétitifs, le PT appelle les autorités «à déployer tous les moyens disponibles y compris la réquisition des entreprises publiques et privées pour venir à bout de ses incendies, à déclarer l'état de catastrophe naturelle et à déclencher le plan Orsec partout où la situation l'exige». Pour le RCD, «les pouvoirs publics ont été incapables de tirer les conséquences des tragédies passées à l'instar des feux ayant ravagé la Kabylie, les Aures, les Babors et l'Ouarsenis, ce qui les réduit aujourd'hui aux communiqués des décomptes macabres et présentation de condoléances». «Qu'attend l'Etat pour renforcer la prévention et doter les pompiers en moyens afin d'assurer la protection des citoyens et des biens? s'interroge-t-on, en saluant «le dévouement des éléments de la Protection civile ainsi que la mobilisation et la solidarité des citoyens...». Le mouvement El-Bina appelle de son côté le gouvernement à prendre de mesures nécessaires à même d'éviter ce genre de désastre à l'avenir, tout en demandant l'ouverture d'une enquête pour situer les responsabilités de ce drame. Le parti de Abdelkader Bengrina suggère «d'affecter suffisamment de dotations budgétaires pour faire face aux sinistres, en acquérant les moyens matériels de lutte contre les incendies...». En outre, il exhorte le gouvernement «à prendre en charge et à indemniser dans les plus brefs délais les familles touchées par le sinistre». Le Front El-Moustakbal, quant à lui, appelle ses militants «à une pleine mobilisation avec tous les moyens en leur disposition pour prêter main forte aux autorités locales dans leur lutte contre les incendies». Le FLN de sa part présente ses condoléances aux famille de victimes des incendies ayant ravagé les wilayas de l'est du pays, à savoir Souk Ahras, El-Tarf et Jijel. De même, le secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni s'est contenté de présenter ses condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.