Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed a affirmé, hier, à Alger que tous les moyens matériels, humains et organisationnels sont réunis pour une introduction réussie de l'anglais au primaire dès l'année scolaire 2022-2023. Il intervenait à l'ouverture d'une rencontre nationale consacrée durant 3 jours à la préparation de la formation qualifiante des enseignants d'anglais de la 3e année primaire, au lycée Hassiba-Ben Bouali. Le ministre a soutenu que l'enseignement de la langue de Shakespeare «représente un acquis important pour l'école». Aussi, Belabed s'est dit persuadé que cette matière allait trouver une place de choix dans le système éducatif algérien. Cela avant d'ajouter «que ce projet rencontrera un succès certain, notamment au vu de la ferme volonté du Président et la conviction quant à son efficacité et son importance stratégique au sein de la société». La rencontre est selon les explications du ministre «un premier noyau devant être généralisé aux niveaux locaux puis régionaux afin de permettre aux concernés de bénéficier d'une formation sérieuse et suffisante». Rappelant que le recrutement des enseignants de cette matière se fait, pour cette année, par voie de contractualisation, le ministre a affirmé que les enseignants concernés seront formés pendant 15 jours, même en ayant un niveau académique (licence en anglais où un diplôme en traduction de et vers l'anglais). Cette matière est obligatoire à l'instar des autres matières et sera Dispensée avec un volume horaire de 90 minutes, a davantage expliqué le ministre. Ladite rencontre permettra, selon toujours le ministre, de concevoir les modules et axes de la formation et de préparer la composition de noyaux régionaux lesquels noyaux formeront, à leur tour, les enseignants d'anglais dans toutes les régions du pays. «La formation comprend des modules en «didactique de la langue anglaise, la psychologie de l'enfant, la législation scolaire, la gestion des valeurs et les pratiques pédagogiques», a révélé le ministre. Et d'affirmer par ailleurs que «toutes les dates ont été bien étudiées afin de permettre à toutes les catégories d'encadrer les élèves et aux membres de la famille éducative de rejoindre leurs postes pour une rentrée sereine». En parlant de dates, celle concernant les élèves n'a pas été encore fixée. Belabed temporise en déclarant que celle-ci «sera prochainement annoncée». Alors que la tutelle a arrêté la date de reprise du personnel administratif au dimanche prochain, et celle des enseignants au mercredi 31 août, le flou persiste en effet autour de la date de reprise des élèves. Une rentrée qui est sous la menace d'une grève. Le Syndicat national des superviseurs et adjoints de l'Education nationale menace d'entamer un mouvement de protestation dès la prochaine rentrée scolaire. Les membres de cette organisation syndicale réclament l'intervention du gouvernement et du chef de l'Etat afin de cerner ce qu'ils qualifient «de problèmes et de failles» enregistrés au niveau du comité en charge de préparation d'une mouture de la nouvelle loi régissant le statut particulier des fonctionnaires de l'Education nationale.