Quand on se prénomme Dzaïr, on ne peut que mourir pour l'Algérie. Pour rendre hommage à Chaïb Dzaïr, première martyre de la guerre de Libération nationale, tombée sous les balles coloniales le 19 novembre 1954 à l'âge de 26 ans, aux côtés de huit valeureux moudjahidine de la région d'Annaba, à leur tête le chahid Badji Mokhtar, membre du «Groupe des 22» initiateurs de la lutte armée, un forum national consacré aux Femmes Martyres s'est tenu, hier, sous le thème «De génération en génération, le rôle des femmes dans la révolution de libération et l'édification de la Nation». À l'issue de ce forum, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a reçu un groupe d'une cinquantaine de moudjahidate ayant pris part à cet événement. L'audience s'est déroulée au siège du Conseil de la nation en présence des femmes membres du Conseil. En cette occasion, les moudjahidate ont adressé une motion de reconnaissance au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour sa détermination à préserver la «mémoire nationale». « Au moment où l'Algérie célèbre le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance, nous saisissons cette tribune offerte par le Conseil de la nation, symbole de la grandeur de l'histoire de l'Algérie et incubateur de l'un de ses noyaux après la restauration de la souveraineté nationale, de nous remémorer des hauts faits d'armes et des sacrifices de la femme algérienne combattante aux côtés de son frère en assumant ses responsabilités, quant à la défense de l'intégrité du territoire national contre ses ennemis et ses adversaires durant la glorieuse révolution de libération et son rôle au lendemain de la libération du pays du joug colonial lors de l'édification de l'Algérie indépendante», soulignent-elles. Aussi, ont-elles tenu à exprimer leur profonde reconnaissance et leur gratitude quant à «l'intérêt et l'importance idoines que le président de la République accorde au dossier mémoriel» et qui a pris en considération «les humiliations et les brimades subies par les familles des chouhada et des moudjahidine pour leur implication dans la longue lutte contre un colonialisme abject». D'autant, ajoutent ces moudjahidate, que le dossier de la «mémoire» a pris, depuis l'élection du chef de l'Etat, une nouvelle dimension et un élan sans précédent. Un dossier auquel le président Tebboune accorde un intérêt particulier, en témoignent ses différentes décisions historiques à ce sujet, relèvent-elles. Pour étayer leurs propos, elles citeront la restitution des crânes des résistants, l'institution de la révision constitutionnelle en passant par l'institution du 8 Mai de chaque année «Journée nationale de la Mémoire», le lancement d'une chaîne de télévision dédiée à la mémoire et à l'histoire. « Des étapes qui illustrent et confirment l'oeuvre inlassable menée par le président de la République, en faveur de la préservation de la mémoire de la Nation et son enseignement et sa transmission aux générations futures pour qu'elle ne sombre pas dans l'oubli», soulignent-elles. Des décisions à même d'imprégner les nouvelles générations de «l'esprit de Novembre pour aller de l'avant». Une démarche à laquelle adhère ces anciennes combattantes. Tout en renouvelant leur «fidélité au serment de Novembre», elles exhortent les nouvelles générations à en faire un référent.