Vitesse de croisière. Quelques jours après la publication du cahier des charges relatif à l'importation des voitures en Algérie, les concessionnaires intéressés par cette activité ont déjà commencé à déposer leurs dossiers. C'est ce que révèle le directeur général du développement industriel au ministère de l'Industrie, Ahmed Salem Zaïd. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne I, le même responsable a déclaré que «la plupart des constructeurs et concessionnaires intéressés par cette activité ont déposé leurs dossiers au niveau du ministère, où entre 110 et 120 demandes ont été recensées». Sans donner de détails, Ahmed Salem Zaïd a ajouté que «ces dossiers sont actuellement en étude au niveau des services du ministère de l'Industrie». Une opération en conformité avec les procédures et au nouveau cahier des charges publié récemment dans le Journal officiel. «Ce nombre pourrait diminuer» a-t-il souligné du fait que le nouveau cahier stipule que «pour exercer une telle activité, les concessionnaires doivent disposer d'une licence de l'usine propriétaire de la marque pour garantir la technologie et la sécurité du véhicule». Un cahier des charges qui oblige, également, les «concessionnaires à importer des véhicules neufs d'une seule marque, par le biais d'un contrat les liant à une seule usine automobile». Un pare-feu pour éviter le «monopole de l'activité de vente» en Algérie. Dans ce contexte, Ahmed Salem Zaïd a indiqué que l'autorisation doit être obtenue par le concessionnaire «directement auprès de l'usine mère du fabricant dans le pays d'origine». Quant au dossier de l'importation de véhicules neufs, le même responsable a indiqué que les commissions techniques et les commissions de recours pour l'étude des dossiers de demandes des concessionnaires seront installées la semaine prochaine. Interrogé à propos de la date du début des importations, Ahmed Salem Zaïd, a estimé que le processus sera opérationnel dès le premier trimestre de 2023. «Le début des opérations d'importation et de commercialisation contribuera à la baisse des prix des véhicules sur le marché national» a-t-il ajouté. Concernant la construction automobile, le responsable au ministère de l'Industrie a révélé que «de nombreuses marques automobiles sont intéressées par le marché algérien» et qui «sont considérées comme prometteuses dans ce domaine». Néanmoins, il a tenu à dire qu'«actuellement, l'identité de ces marques ne peut être révélée qu'après l'achèvement de la phase de négociations», tout en révélant que les usines de fabrication de voitures légères devraient être implantées à l'Ouest du pays tandis que l'industrie des véhicules lourds sera domiciliée à l'Est et au Centre du pays, à condition que les manutentionnaires soient dans la même zone d'activité pour faciliter les déplacements et le transfert technologique. Aussi, a-t-il tenu à rappeler que «la nouvelle loi exige que l'exercice de cette activité engage à atteindre, à compter de la date d'obtention de l'agrément, un taux d'insertion minimum. À la fin de la deuxième année, il est de 10%. À la fin de la troisième année, 20%. À la fin de la cinquième année, 30% doivent être atteints». Revenant sur le contrat conclu avec la société italienne Fiat, le directeur général du développement industriel au ministère de l'Industrie le juge «important» du fait qu'il contribuera au développement de l'industrie automobile en Algérie. En réponse à une question sur l'éventualité d'une entrée de la marque Peugeot sur le marché algérien, Ahmed Salem Zaïd a indiqué que «l'entrée de la marque Fiat n'empêche pas l'entrée de Peugeot» car «les deux marques appartiennent au même groupe». Et cela en attendant un accord avec d'autres marques, à l'instar de la marque tchèque Skoda détenue par le constructeur allemand Volkswagen. Un dossier au centre de la rencontre de mardi entre le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, et le ministre de l'Industrie et du Commerce de la République de Tchéquie, Jozef Sikela. Lors de l'audience, les deux parties ont fixé «les domaines et les opportunités de partenariat entre l'Algérie et la Tchéquie et leurs institutions, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, des industries de transformation, des énergies renouvelables, des industries minières, des industries mécaniques et de l'industrie automobile», selon un communiqué du ministère de l'Industrie.