Après des mois à la traîne, l'examen du dossier relatif à l'importation de véhicules neufs reprend dans l'espoir de l'achever avant la fin de l'année en cours. Dans le cadre de la poursuite des efforts déjà entrepris par le département ministériel chargé de ce dossier, quelques mois auparavant, un Comité technique interministériel chargé de l'examen et du suivi des dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs a été installé, selon le secrétaire général du ministère de l'Industrie, Salem Ahmed Ziad. Ce qui suscite des interrogations concernant la fin de cette aventure. Cela signifie-t-il la fermeture d'un long cycle de négociation et surtout d'hésitation ? C'est ce que prétendent de nombreux experts qui ont apprécié cette démarche espérant voir bientôt le bout du tunnel. Egalement, permettre au consommateur d'acquérir son propre véhicule et réduire la pression qui pèse sur les prix du véhicule sur le marché. Ce projet tant attendu par le consommateur algérien et par les pouvoirs publics peine à démarrer, malgré les efforts déployés par le ministre de l'Industrie et l'approbation du cahier des charges régissant l'activité des concessionnaires et des autorisations d'importation de véhicules. L'Etat entend faciliter et simplifier la procédure d'examen des dossiers des candidats intéressés par l'importation de véhicule neuf et réduire les délais de leurs examens. «Il est prévu la simplification et de l'allégement des procédures administratives passant de deux étapes à une seule incluant la suppression de l'exigence des documents demandés dans la première étape mentionnée», a précisé M. Ziad. Ce qui a inquiété principalement les citoyens, c'est la lenteur dans le traitement de ce dossier et l'absence d'une vision stratégique planifiée à court et à moyen terme pour mieux identifier les besoins des consommateurs et encadrer cette activité pour la faire sortir du circuit de l'informel. Le Comité en question a été installé dans le cadre de l'accélération du processus d'évaluation du dossier relatif à l'importation de véhicules neufs. Désormais, le Comité qui devra «débuter dès la semaine prochaine l'étude des dossiers des opérateurs économiques souhaitant activer en tant que concessionnaires de véhicules neufs selon un ordre chronologique du dépôt de leurs dossiers sur la plate-forme numérique dédiée», déterminera la prochaine étape à suivre, sachant l'ancien ministre de l'Industrie, que Ferhat Braham Aït Ali avait déjà accordé une dizaine d'agréments provisoires à des concessionnaires nationaux. Depuis, aucune information n'a été donnée par les voies officielles sur ce dossier ; contrairement à ce que prétendaient, il y a quelques mois plus tôt, des professionnels du domaine qui avaient affirmé que «le ministère de l'Industrie a annulé les licences d'importations de véhicules neuf». Epinglés par le Gouvernement, les services du ministère de tutelle ont réussi après quelques mois d'attente à élaborer le cahier de charge régissant cette activité. Ce cahier de charge a été amendé et revu, selon les exigences du marché et surtout les principes de la souveraineté économique. Le secteur de l'industrie automobile est soumis à des règles strictes devant permettre de lutter efficacement contre la contrefaçon, la corruption et contre les lobbies qui ont monopolisé et colonisé cette activité. Rappelant, à cet effet, l'échec du développement d'une industrie automobile solide. Désormais, l'Etat veut mettre un terme aux usines de gonflages de pneus et du montage progressivement en maintenant le taux de l'intégration nationale à 30%. Quant au montant des importations des véhicules neufs plafonnés par les autorités à 2 milliards de dollars. Ce qui n'a pas plu aux concessionnaires qui espéraient retrouver le rythme de leur activité d'avant la crise politique et économique, aggravée par la situation sanitaire. Dans l'objectif de relancer effectivement ce dossier et donner de l'élan à l'industrie automobile, l'Etat revoit certaines conditions relatives à cette activité. D'où la mise en place de ce Comité qui devra évaluer le marché du véhicule en Algérie et les perspectives du développement d'une industrie solide. «Ce Comité exercera ses missions dans le cadre des amendements apportés au décret exécutif n° 21-175 modifiant et complétant les dispositions du décret exécutif 20-227 fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs», selon M. Ziad. Parmi ces conditions, l'interlocuteur évoque «la simplification et l'allégement des procédures administratives passant de deux étapes à une seule incluant la suppression de l'exigence des documents demandés dans la première étape mentionnée». Quant au concessionnaire, il devra se soumettre aux conditions fixées dans le cahier de charges, à savoir «honorer toute commande d'achat à hauteur d'au moins 15 % du total des ventes pour les véhicules électriques». Plusieurs autres mesures seront validées en vue d'encourager la compétitivité nationale et le développement de l'industrie automobile qui séduit d'ores et déjà des investisseurs étrangers qui souhaitent se lancer dans la fabrication de véhicules électriques. Une opportunité pour générer de l'emploi et des bénéfices. Le Groupe automobile Peugeot Citroën Production Algérie (PCPA) et la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat de l'Ouest (BSTPO) se lancent déjà dans cette aventure. Le trio a signé un accord de partenariat le 29 avril 2021, pour faciliter et développer l'intégration locale dans le domaine de l'industrie automobile en Algérie. Le ministère devra rapidement dévoiler la liste des concessionnaires agréés pour l'importation de véhicules neufs et la construction automobile. De même pour les marques concernées par cette procédure.