Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, intensifie, ces derniers jours, les sorties sur le terrain et se déplace d'une wilaya à l'autre, pour dresser son propre diagnostic de la situation du tissu industriel qu'il promet de révolutionner. Il se montre optimiste quant à cet objectif. Dans ce sillage, le premier responsable du secteur a déclaré que «l'entrée en activité de l'usine Kotama Agrifood de production des huiles alimentaires, vers fin 2023, transformera l'Algérie en un pays exportateur de l'huile de table». Il intervenait lors de l'inspection de ce projet sur le site de Bazoul, à l'intérieur du port de Djendjen, à la wilaya de Jijel. Poursuivant, le ministre a souligné que «ce projet ''porteur'' permettra à l'Algérie de devenir ''un pays exportateur de l'huile de table'', vu que nous possédons tous les atouts pour y parvenir». Il a rappelé, dans son allocution prononcée à l'occasion, que «le président de la République avait souligné, mardi dernier, lors de l'ouverture, au Palais des expositions d'Alger de la Foire de la production algérienne, «l'impérative réduction de la dépendance dans le domaine de l'huile de table et d'aller vers l'exportation». Le ministre a également relevé qu'«avec l'entrée en phase de production, fin 2023, de cette usine et le début de production d'une autre, d'un opérateur privé, au cours du second trimestre de la même année, l'Algérie parviendra à réaliser l'autosuffisance en ce produit et à aller à l'exportation vers les pays voisins et d'Afrique». Le ministre de l'Industrie est revenu sur le retard accusé dans la date de réception de ce projet à fin 2023, qui devait être effective à la fin de l'année en cours. «L'ouverture du dossier de cette usine reprises par l'Etat, par décision de justice, a révélé de multiples ''infractions'' impliquant des intervenants de plusieurs nationalités et de longues négociations ont été menées dans le but de préserver les droits de l'Etat et protéger l'économie nationale après le constat de «gonflement» de factures, de la saisie d'équipements au niveau des ports et d'autres pratiques qui ont causé le retard», a-t-il expliqué. Par ailleurs, Zeghdar a insisté sur «la nécessaire implication des services agricoles dans le soutien de ce projet par la sensibilisation et l'encouragement des agriculteurs à se lancer dans la culture du soja». Cela du fait qu'elle «représente» a-t-il poursuivi la matière première utilisée par l'usine pour l'extraction de l'huile, de sorte à instaurer une réelle complémentarité entre l'usine et l'agriculteur dans une relation gagnant-gagnant». Selon les explications données sur le site, la capacité de production de l'usine est estimée à 2,16 millions tonnes par an dont 20% d'huiles végétales et 80% d'aliments du bétail. Cette production permettra de couvrir 40% des besoins nationaux en huiles végétales et 60% des ceux en aliments de bétail, outre la création de 350 emplois directs et 2 500 autres indirects, est-il indiqué. Le ministre a inspecté, en outre, le projet Jumagro de transformation de légumes, de fruits et d'huile d'olive, dans le cadre d'un partenariat entre les deux groupes publics Agrodiv (60%) et Madar (40%) pour la relance d'entreprises publiques à l'arrêt. Le chef du département de l'Industrie a également insisté sur «la nécessité de l'accélération du rythme de réalisation du projet pour permettre son entrée en activité à la fin du premier semestre de l'année prochaine, au regard de son importance locale et régionale. Il y a lieu de noter, enfin, que le ministre de l'Industrie a enchaîné par une visite de travail similaire, à la wilaya de Mila.