En visite de travail à Jijel, Ali Aoun, ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, a mis la pression sur les délais de réception du projet de l'entreprise publique économique «Koutama-Agrifood» de production d'huiles végétales brutes, situé au port de Djen Djen, dans la commune de Taher. Alors qu'il a fixé le cap du «1er semestre 2024» pour sa livraison, Aoun a souligné «l'importance de la réception de ce projet dans les plus brefs délais possibles, en raison de son importance pour l'économie nationale». Aoun a ajouté que la réception de l'usine et son entrée en production «favoriseront la disponibilité d'huile de table et réduiront la facture d'importation, épargnant ainsi des devises fortes à utiliser pour d'autres projets importants» Aoun a indiqué que l'entrée en production de l'usine Koutama-Agrifood permettra à l'Algérie de «passer du stade de l'importation à celui de l'exportation», il a par ailleurs relevé la rareté de cette matière vitale, ce qui impacte directement son prix sur le marché mondial. Aoun a estimé que ce projet est un «acquis pour le pays et pour sa jeunesse au regard des nombreux emplois directs et indirects qu'il générera». Il a souligné «toute l'attention accordée par les plus hautes autorités du pays à l'achèvement et à l'entrée en production de ce projet». Aoun a inspecté les différentes ailes du projet, aujourd'hui achevé à 68%. L'usine satisfera 40% des besoins nationaux en huile végétale brute et 60% des besoins pour l'alimentation animale. Ce projet appartient au groupe Madar Holding dont l'actionnaire unique est l'Etat algérien. L'usine Koutama-Agrifood est spécialisée dans l'extraction d'huiles végétales brutes à partir du soja. Elle se compose d'une usine de broyage des oléagineux et d'extraction des huiles végétales brutes, d'une unité de stockage de la matière première (soja) et d'une autre pour l'emmagasinage du produit fini et sa commercialisation. Selon les explications fournies sur le terrain, cette usine devrait entrer en service «à la fin du premier trimestre 2024» avec une capacité de production totale de 66000 tonnes/jour (2160000 tonnes annuellement). L'usine permettra de créer pas moins de 360 postes de travail, entre emplois directs et indirects. Cette usine est stratégique car elle améliorera la distribution de l'huile végétale, à travers le pays dont elle assurera l'autosuffisance en cette denrée, notamment avec l'appui d'autres usines d'huiles implantées sur le territoire national. L'Algérie est appelée à être un pays pionnier dans la production d'huile de table en Afrique. Par ailleurs, Ali Aoun a également inspecté le projet de réalisation d'une usine de transformation des légumes, des fruits, et d'extraction et de mise en bouteille d'huile d'olive, à El Achouat, dans la commune de Taher. Ce projet est initié dans le cadre de la relance des établissements publics dont l'activité a été suspendue, en 2021, sur décision du Conseil des participations de l'Etat. Une unité qui sera relancée à la suite de la création d'une société mixte dénommée Jumagro, produit d'une joint-venture Agrodiv-Madar dont les parts sont respectivement détenues à hauteur de 60 et 40%. La relance, en janvier 2023, de Jumagro, un modèle de partenariat public-public, s'inscrit en droite ligne de la stratégie de reprise des activités des unités dont le fonctionnement avait été suspendu. L'usine comprend trois lignes de production d'huile d'olive, de jus et de fruits surgelés. À cela, s'ajoute la ligne de production et de conditionnement de jus de fruits non gazeux dans des bouteilles en plastique de différentes capacités (2 litres, 1 litre, 33 et 25 centilitres), qui sera réceptionnée à partir de décembre 2023.