Les populations de Chaâbet ou d'Aït Khalfoun n'ont de cesse d'exprimer leur colère à travers de multiples actions de rue. Les habitants de Chaâbet, à quelque 25 km au sud-est de Boumerdès, endurent le calvaire de la «soif» dû à la rareté du liquide précieux depuis maintenant plus de deux mois. Fulminants, les nombreux citoyens de cette contrée rencontrés en ces jours d'août au niveau du chef-lieu communal, ces derniers estiment que leur localité soufre d'un manque d'eau depuis des lustres sans qu'une solution ne soit envisagée par le autorités concernées. Dans ce contexte, les populations de Chaâbet ou d'Aït Khalfoun n'ont de cesse d'exprimer leur colère à travers de multiples actions de rue, fermeture de siège d'APC et blocage de la route en plusieurs occasions sans parvenir toutefois, à étancher leur soif. Ces actions ont été observées notamment durant les trois dernières années. Lors de sa dernière visite à Chaâbet, en décembre 2005, soit juste après les élections partielles, le wali de Boumerdès aurait promis, selon nos interlocuteurs et ce, solennellement ajoutent-ils, de faire bénéficier leur commune qui compte plus de 38.000 habitants, de quatre forages supplémentaires, ainsi que l'installation des compteurs par l'Algérienne des eaux mais jusqu'ici que dalle, martèlent ces derniers avec amertume. En fait, le problème touche pratiquement tous les villages soit plus d'une quinzaine et même le chef-lieu communal. De la cité 5-Juillet, Tizi N'lbir, Azouza, en passant par Ouled Saïd, Aït Ali jusqu'à Beni N'tass et Matoussi devant ce problème récurrent, les comités de village préparent une action pour exprimer leur calvaire qui dure depuis des années. Il fait dire que les désagréments dus à la corvée du port de jerricans, depuis parfois de rares points d'eau situés près des oueds, et l'achat de citernes d'eau à 1200DA, n'ont pas été pour arranger les choses en ces jours de chaleur torride du mois d'août. Cependant, quelques citoyens affirment que ce genre de problème existe parce que l'APC de Chaâbet ne paie pas ses redevances de consommation d'eau qui sont pourtant payées par la wilaya. Contacté par nos soins le vice-président de l'APC explique que l'insuffisance du nombre de forages et l'absence du pompage d'eau depuis la basse Isser due à des pannes fréquentes d'électricité, ont fait que Chaâbet connaît ce genre de problème inextricable avant d'ajouter qu'avec un seul forage attribué à Chaâbet qui compte 38.000 habitants et si d'autres forages ne viennent pas augmenter la capacité du débit pour notre commune ainsi que d'autres réservoirs ou châteaux d'eau qui devront être réalisés, le problème ne sera jamais résolu dans la commune de Chaâbet.