Le chantier de la numérisation et de la statistique est une des toutes premières priorités du président de la République. Tout un ministère lui a été dédié. Il est sous les feux de la rampe et fait débat de façon, pratiquement ininterrompue. Investissant tous les secteurs qui y sont concernés. C'est le cas du système éducatif. Une conférence organisée, lundi à Alger, par l'Académie algérienne des sciences et technologies. vient de lui être dédiée. L'Algérie «dispose de ressources et de compétences humaines lui permettant de concrétiser une transition numérique de qualité dans le secteur de l'Education nationale à travers un ensemble de mesures», a déclaré le professeur et chercheur Mohamed Tahar Miloudi qui animait ce rendez-vous soulignant l'importance d'accompagner toutes les initiatives s'inscrivant dans cette optique. Adoptée par l'Unesco, la transition numérique «a prouvé son efficacité» dans l'enseignement électronique et son adaptation aux développements technologiques depuis 2003, a-t-il indiqué, appelant à assurer tous les moyens nécessaires à la consécration de la numérisation dans le secteur de l'éducation en Algérie. M. Miloudi a, en outre, insisté sur «l'accompagnement des professeurs et des élèves des différents cycles en vue d'asseoir un mode d'enseignement mixte (classique-numérique)». Il faut savoir que plusieurs opérations ont été déjà lancées ou sont sur le point de l'être. À ce propos, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a insisté le 18 mai dernier à partir de Tamanrasset sur la nécessité d'élargir l'utilisation des technologies modernes dans les structures universitaires. Il est devenu impératif «d'élargir l'utilisation des technologies numériques dans les structures universitaires et d'en tenir compte dans les nouveaux projets, en prévision de la généralisation de la numérisation des services de restauration et d'hébergement à compter de la prochaine année universitaire», avait souligné Kamel Baddari. Le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique s'attèlle également à parachever le processus de numérisation de toutes les opérations relatives à la gestion pédagogique et administrative, et ce conformément au programme 42+4 plates-formes numériques visant l'amélioration de la gestion administrative du secteur et le développement de la lisibilité de l'université algérienne. 35 plates-formes numériques sur 42 programmées ont été lancées, à ce propos conformément à la stratégie de numérisation du secteur qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des instructions du président de la République. Abdelmadjid Tebboune a insisté, à maintes occasions, sur la nécessité de la numérisation du secteur à l'image de tous les autres secteurs. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi, a dévoilé de son côté le 9 mai dernier, que son département ministériel allait lancer prochainement une plate-forme numérique appelée «Tasyir» (gestion), dans le cadre de la modernisation du secteur. Il avait annoncé à cette occasion l'entame, par son secteur, de l'intégration des systèmes numériques dans la gestion et les statistiques, ainsi que leur adoption comme système de travail de base pour améliorer la gouvernance dans le secteur. Le ministre de l'Education nationale, a souligné pour sa part, l'importance de généraliser la numérisation dans l'enseignement, la formation et la gestion, lors de la célébration de la journée du savoir (16 avril, Ndlr). Le secteur «tend à poursuivre ses efforts en vue d'améliorer la qualité du système éducatif, utiliser les technologies de l'information et de la communication TIC et adopter la numérisation dans l'enseignement, la formation et la gestion», avait déclaré Abdelhakim Belaabed lors d'une cérémonie organisée au lycée des Mathématiques «Mohamed Mokhbi» à Kouba. Un challenge en voie d'être relevé.