«Toutes les Radios doivent être numérisées avant la fin 2007», a indiqué le ministre de la Communication. «L'Etat algérien a débloqué 127 milliards de centimes pour le développement des Radios locales et nationales» a indiqué, hier, le ministre de la Communication, M.Hachemi Djiar, lors de l'allocution d'ouverture des travaux du troisième séminaire des Radios régionales, qui, coïncidant avec le 10e anniversaire de la Radio Soummam, se tient depuis hier à la salle des congrès de Béjaïa. Devant une présence de marque, constituée de journalistes, de moudjahidine, du P-DG de la Radio nationale, du directeur de l'Enrs, des directeurs de radios locales, le ministre a beaucoup insisté sur la détermination des pouvoirs publics à moderniser la Radio algérienne afin qu'elle soit à la hauteur des attentes citoyennes mais aussi de suivre l'évolution de la société et les exigences de l'heure. «Il s'agit de la numérisation de toutes les stations radiophoniques afin de leur permettre de jouer le rôle social et de développement qui est le leur», dira encore le ministre de la Communication. Plus explicite, M.Djiar a souligné le rôle de proximité joué par les Radios locales dans la prise en charge des préoccupations des citoyens en matière d'information et de développement. Le projet de numérisation est piloté par deux stations régionales: Ghardaïa et Biskra. «L'effort de l'Etat en matière de numérisation est conséquent», dira-t-il, en rappelant l'enveloppe financière dégagée à cet effet. Le passage de l'analogique au numérique «nécessite des efforts aussi bien sur le plan matériel qu'humain», devait-il encore rappeler. C'est pourquoi, une formation adéquate doit suivre l'effort de renouvellement du matériel. «Les Radios locales sont des institutions importantes», soutient le ministre qui parle d'une «véritable révolution» qui sera opérée d'ici à la fin 2007. «Toutes les Radios doivent être numérisées avant la fin 2007», a indiqué M.Djiar. Dans son allocution, le ministre a rappelé l'historique de l'évolution de la Radio. Du satellite au TNT en passant par l'Internet, le ministre mettra en exergue tout le cheminement du développement de la diffusion radiophonique avant de terminer par la nécessité de coller à la modernité par l'introduction de nouvelles technologies pour les Radios algériennes. Faisant le constat de la réalité, le ministre de la Communication à parlé de l'existence de 31 Radios locales à travers le territoire national. La première lancée en 1991. 50% des radios locales ont été réalisées entre 1999 et 2006. Le volume horaire global de diffusion s'élève à 182.000 heures par an dont 100.000, uniquement pour les Radios locales. Partant de l'importance de cet outil d'information et du rendement des Radios existantes, l'urgence de son développement s'est alors fait sentir. Outre l'équipement de moyens modernes des Radios actuelles, le ministre a fait état de dotation de toutes les wilayas du pays en Radios C'est dire le programme en perspective qui s'ajoute à celui de la numérisation de toutes les stations lequel est déjà en bonne voie. Il reste, en effet, cinq Radios sur les 31 fonctionnelles à ne pas être encore touchées par la nouvelle technologie de numérisation. Cette dotation de stations radiophoniques de numérisation s'inscrit aussi dans un esprit concurrentiel dans le bassin méditerranéen. «Nous devons faire face à la concurrence de grands groupes de Radios dans le Bassin méditerranéen», a ajouté en substance le ministre de la Communication, qui terminera son allocution par un grand hommage aux pionniers de la Radio nationale, aux moudjahiddine et notamment aux journalistes victimes du terrorisme.