La 49e réunion du Comité ministériel de suivi Opep et non Opep (Jmmc) à laquelle a pris part le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s'est tenue en visioconférence le 4 août. Elle a été consacrée à l'évaluation de la conformité à l'accord de limitation de la production pétrolière par les pays signataires, pour les mois de mai et juin 2023. Les ministres en charge du Pétrole au sein du Comité de contrôle, ont examiné lors de cette réunion tenue par visioconférence, l'évolution du marché pétrolier mondial et les perspectives de son développement à court terme. Les données mensuelles présentées, ont indiqué que les pays membres de l'Opep+ ont respecté scrupuleusement le niveau de production requis. «Les pays qui ont, volontairement, décidé des réductions supplémentaires en avril dernier, ont, eux aussi, pleinement honoré leurs engagements», a affirmé le ministre de l'Energie et des Mines qui a fait remarquer que les décisions prises par les pays membres de l'Opep+, conjointement ou individuellement, «ont inversé la tendance baissière, diminué les fluctuations et permis de retrouver la stabilité du marché pétrolier». Chat échaudé craint cependant l'eau froide. «Nous demeurons, toutefois, prudemment optimistes et très vigilants quant à l'évolution du marché pétrolier à court terme», a-t-il conseillé, soulignant que «même si la demande mondiale sur le pétrole reste à un niveau acceptable, la croissance économique, elle, demeure incertaine dans plusieurs régions, notamment du fait des politiques de durcissement monétaire des principales banques centrales, de l'augmentation des taux d'intérêt et de la hausse de l'inflation». Qu'en est-il de l'offre? «Le marché du pétrole est suffisamment approvisionné pour répondre à la demande des consommateurs», a assuré Mohamed Arkab avant d'annoncer que l'Algérie poursuivra la baisse de sa production en août. «Comme nous l'avions annoncé en début juillet, l'Algérie réaffirme sa décision de poursuivre la baisse volontaire supplémentaire de sa production, de 20000 barils/j pour atteindre 940000 barils/j en août 2023», a-t-il révélé. «Cette réduction s'ajoute à celles décidées par le Royaume de l'Arabie saoudite et de la Russie pour la même période en vue de maintenir la stabilité du marché pétrolier», a souligné le successeur de Abdelmadjid Attar. L'Arabie saoudite va prolonger d'un mois la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour, avait annoncé le 3 août le premier exportateur mondial de brut, poursuivant ainsi sa stratégie destinée à doper les prix en net recul. Cette réduction entamée en juillet continuera donc en septembre, et cette mesure pourrait encore être «prolongée» au-delà de cette période, voire «prolongée et renforcée», a précisé le ministère saoudien de l'Energie dans un communiqué. La Russie a ensuite emboîté le pas au Royaume. Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a ainsi assuré que son pays, allait réduire ses exportations de 300000 barils par jour en septembre. L'Arabie saoudite avait annoncé le 3 juillet qu'elle prolongeait la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour, pour soutenir le prix du baril, en baisse. La Russie, avait quant à elle, décidé de prolonger jusqu'à fin décembre 2024 son programme de réduction de sa production de pétrole de 500000 barils par jour, Il faut rappeler que l'Opep et ses dix alliés dont la Russie avaient décidé de baisser leur production de 2 millions de barils par jour en octobre 2022, avant de récidiver le 3 avril 2023 avec une coupe supplémentaire de 1,6 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année en cours. L'Algérie a ajusté le tir...