«Les éléments de la brigade de recherches relevant de la Gendarmerie nationale de Chéraga, appuyés par les unités du détachement spécial d'intervention (DCI) de la gendarmerie de Mahelma (Alger), ont mené une opération qui s'est soldée par la saisie d'une quantité de 18 kg d'or imité sous forme de bijoux finis et semi-finis destinés aux consommateurs », précise le communiqué de la Gendarmerie nationale. Le coup de filet a mené à des perquisitions de plusieurs ateliers lesquels étaient dirigés par des individus étrangers. La «fabrication» des bijoux en or en question se faisait en violation des normes légales en vigueur. Les ateliers démantelés appartiennent à « des réseaux répartis sur plusieurs communes, dirigés par des étrangers en association avec des Algériens qui utilisaient des locaux fermés dans des zones urbaines isolées», a souligné la même source. Cela avant de relever que «cette activité engendre des bénéfices considérables en dehors du cadre légal et sans facturation». L'illégalité de l'activité n'est pas la seule chose qui pose problème. Après parachèvement des procédures légales et en coordination avec l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (Incc/gn), «il a été constaté la non-conformité de l'or aux normes légales en vigueur et des dossiers judiciaires ont été établis contre les propriétaires de ces ateliers, qui seront transférés aux juridictions compétentes », a souligné la même source. La grande quantité de métal jaune saisie, était semblable au métal précieux et n'était en aucune manière similaire, en termes de composition. Cette affaire est venue jeter une nouvelle fois un pavé dans la mare de la filière des bijoux en or en Algérie. Un ancien bijoutier a révélé à L'Expression que «l'imagination des contrefacteurs est sans limites ». « Même les poinçons, lesquels sont des gravures qui devaient être présents sur les vrais bijoux en or et qui ne peuvent être visibles qu'à la loupe sur les bijoux, ne signifie pas forcément que ce que vous avez entre les mains est en or véritable ! », a-t-il averti. Des bijoutiers indélicats utilisent la matière qui couvre les pièces jaunes de 10 dinars. Ces dernières ont bel et bien disparu du circuit légal. Plus aucune trace de ce type de monnaie. Enfin presque ! Quelques-unes sont proposées à la vente sur le réseau social facebook à 4000 DA. Un prix qui conforte la version portant sur le fait que ces pièces sont utilisées dans la fabrications de l'or trafiqué. Cependant et heureusement, il existe une façon de reconnaître l'authenticité des bijoux en or ; les soumettre au test d'acide, comme l'expliquent les bijoutiers. Il suffit de frotter les bijoux sur une pierre noire spéciale, pour y laisser une trace visible, puis de déposer quelques gouttes des acides existants, à savoir le 14 carats, 18 carats ou 22 ». Si la trace ne s'efface pas au passage de l'acide de 18 carats, le bijou est donc bien en or 18 carats, sinon, tous ce qui brille n'est pas or …