Le dernier cycle de négociations consacré au litige relatif au Grand Barrage de la renaissance d'Ethiopie (GERD) s'était conclu au Caire sans «résultats tangibles», a indiqué lundi le ministère égyptien des Ressources hydriques et de l'Irrigation, dans un communiqué. Les pourparlers entre l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan, qui étaient auparavant au point mort, ont repris dimanche au Caire, la capitale égyptienne. Ils portaient sur le différend de longue date qui divise les trois pays vis-à-vis du GERD. Ces discussions qui ont lieu au Caire, visaient à parvenir à un accord «tenant compte des intérêts et des préoccupations des trois pays», précise le ministère de l'Eau et de l'Irrigation égyptien mais elles ont très vite achoppé sur les divergences persistantes entre les trois pays.»Il est important de mettre un terme aux mesures unilatérales», a souligné le ministre Hani Sewilam, alors que fin juin, l'Ethiopie avait lancé la 4e phase de remplissage du réservoir de son mégabarrage. Jugé vital par Addis-Abeba, le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), qui a coûté environ 3,5 milliards d'euros, est au coeur d'un conflit régional depuis que l'Ethiopie a entamé les travaux en 2011. Mi-juillet, le président Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre Abiy Ahmed s'étaient donné quatre mois pour parvenir à un accord sur le remplissage et l'exploitation du barrage. Elles se sont interrompues en avril 2021. L'Egypte qualifie le barrage de menace existentielle car elle dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau. Ce mégabarrage, long de 1,8 km et haut de 145 mètres, doit permettre de doubler l'actuelle production éthiopienne d'électricité, à laquelle environ seulement la moitié de ses quelque 120 millions d'habitants ont accès.