Evoquant la conjoncture actuelle dans le monde, avec tout ce qu'elle véhicule comme conséquences, l'éditorialiste de la revue El Djeïch a consacré son écrit, ce mois-ci, sur les retombées des crises sur le continent africain. «Nonobstant les tensions et les troubles qui caractérisent le contexte international actuel, avec ce que cela suppose comme mutations géopolitiques et transformations consécutives aux crises sécuritaires, économiques et sanitaires successives, et dans une conjoncture régionale exceptionnelle d'une grande complexité et sensibilité, le continent africain, en particulier les pays du Sahel, est confronté à des défis complexe», souligne-t-il. Il citera, en premier lieu, le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime organisé, sous toutes ses formes, faisant remarquer qu'ils engendreront «la multiplication des zones de tension et de crise, constituant ainsi un réel obstacle aux aspirations de développement et de progrès des pays de la région». Face à ces défis, a-t-il assuré, «l'Algérie poursuit ses efforts inlassables en vue d'unifier les efforts africains, dans le but de trouver des solutions africaines aux problèmes du continent et d'activer l'ensemble des mécanismes de prévention, de gestion et de règlement pacifique des conflits par la voie diplomatique, loin des solutions militaires, qui ont prouvé leur inefficacité». Ne manquant pas de revenir sur les positions de l'Algérie, qui «constituent la matrice de la doctrine algérienne et découlent de ses principes immuables qu'elle a toujours plaidés et défendus», El Djeïch rappelle, dans ce contexte les propos du président de la République, qui avait souligne «Je suis convaincu que la solution des crises sur notre continent doit être fondée sur la résolution pacifique, le dialogue global et la réconciliation nationale, à l'abri de toute ingérence étrangère.» L'Algérie, une force de stabilité «L'Algérie contribuera toujours, et sans relâche, au renforcement des efforts visant à instaurer la paix et la sécurité internationales, tout comme nous continuerons à soutenir les initiatives visant à résoudre les conflits et à défendre les justes causes des peuples militants et luttant pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux, de leur liberté et de leur autodétermination.» Selon l'éditorialiste, «l'Algérie, de par sa position stratégique, au centre des pays du Maghreb, d'une part, riveraine de la mer Méditerranée, ouverte sur sa profondeur africaine, d'autre part, et en tant que prolongement du Sahel, est un acteur incontournable aux niveaux régional et international en matière d'instauration de la sécurité et de la stabilité, en particulier dans les pays voisins», il ajoute à ce même sujet: «Elle n'a eu de cesse d'oeuvrer à travers ses efforts diplomatiques inlassables, pour résoudre diverses questions épineuses, mais aussi à travers ses aides aux pays frères et amis, consacrant ainsi le principe de bon voisinage et concrétisant une approche globale alliant sécurité et développement». Par voie de conséquence, a-t-il soutenu, «ces efforts ont fait aujourd'hui que l'Algérie est une force de stabilité et de paix dans la région, conformément à des principes reposant sur nombre de constantes, dont le respect de la légitimité internationale, le soutien aux causes justes, le règlement pacifique des différends, à l'abri de l'ingérence étrangère et des tentatives de déstabilisation». D'où la position de l'Algérie à soutenir «le processus de paix au Mali, le mécanisme pacifique en Libye dans le règlement de la crise, sans ingérence étrangère». Risques majeurs De même pour la crise au Niger, «l'Algérie a mis l'accent sur la nécessité d'adopter la voie des solutions pacifiques et négociées, mettant en garde contre les conséquences d'une solution militaire». Raison pour laquelle «l'Algérie oeuvre, en déployant une intense activité diplomatique ayant pour finalité de parvenir à une solution politique qui préservera le Niger d'une éventuelle escalade et évitera à toute la région un avenir lourd de risques», a ajoute l'éditorialiste. Des dangers majeurs «représentés en particulier par la relance de l'activité terroriste et de toutes les formes de criminalité». Parallèlement à cette politique, sage et sobre, l'ANP oeuvre sans relâche «à atteindre atteigne les plus hauts niveaux de force et de disponibilité opérationnelle, continue avec la même détermination, la même volonté, la même conscience et le même sens élevé du devoir national de s'acquitter de ses missions avec professionnalisme et efficacité en matière de sécurisation de nos frontières nationales, de lutte contre les résidus du terrorisme et le tarissement de ses sources de financement liées à la criminalité organisée, telles que la contrebande, le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes». Sans aucun doute, l'ANP demeure mobilisée sur tous les fronts.