Le secteur de l'énergie est en « plein boom ». Les infrastructures, les unités de production inspectées par le patron de Sonatrach l'attestent. La raffinerie d'Augusta confirme ce constat. Implantée sur l'Ile de la Sicile, Italie elle a été l'objet, lundi dernier, d'une visite d'inspection de deux jours afin de prendre connaissance du déroulement des opérations de production et des projets inscrits dans son plan de développement. Une mission menée par le P-DG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, à la tête d'une délégation de cadres dirigeants du groupe. Qu'ont-ils constaté ? Au premier jour de cette visite qui s'inscrit dans le cadre des visites d'inspection des unités de production et des projets de développement, les cadres de la raffinerie ont présenté un exposé détaillé sur les réalisations enregistrées en 2022, a indiqué mardi un communiqué de la Compagnie nationale des hydrocarbures. La « vieille Dame » se porte comme un charme. Pointée du doigt pour son âge, 70 ans, au moment de son acquisition, en 2018, la raffinerie d'Augusta réalise des performances remarquables. Chiffres à l'appui. Le niveau de production de la raffinerie, relevant du groupe Sonatrach, avait atteint 7,9 millions de tonnes de carburant et d'autres produits pétroliers en 2022, avec un chiffre d'affaires de 7,2 milliards d'euros, contre des coûts d'exploitation de 6,8 milliards d'euros, indique l'entreprise pétro-gazière. La raffinerie a, en outre, réalisé « des performances positives dans les domaines de l'exploitation, de la sécurité et de la préservation de l'environnement, ce qui a amélioré son classement en termes d'indice de durabilité », a ajouté la même source. Des projets inscrits dans le plan de développement de la raffinerie concernant la préservation de l'environnement et du climat, notamment le projet de traitement des eaux polluées résultant des opérations de raffinage pour les rendre conformes aux normes environnementales en vigueur en Italie, ainsi que celui de remplacement des anciens équipements au gaz par des équipements électriques modernes afin de réduire l'empreinte carbone de la raffinerie, ont été également constatés. À ce propos, il faut savoir que de nombreux projets visant à réduire l'empreinte carbone et les émissions de gaz, ont été programmés par Sonatrach dans le cadre des engagements internationaux pris par l'Algérie, mais également en vue de renforcer sa compétitivité. La visite effectuée sur le site d'Augusta a permis, en outre, d'inspecter toutes les unités de production, de maintenance et de surveillance de la raffinerie, et s'enquérir du déroulement des opérations d'expédition à travers le centre de stockage et de distribution d'Augusta, un des trois centres gérés par cette raffinerie, outre les deux centres d'expédition de Palerme et de Naples. Il faut rappeler que c'est en mai 2018, que Sonatrach a annoncé l'acquisition de la raffinerie d'Augusta et de trois terminaux pétroliers en Italie, appartenant à Esso italiana, filiale du groupe pétrolier américain ExxonMobil. Pour rappel, Sonatrach et Esso Italiana (ex-filiale du Groupe américain ExxonMobil) ont clôturé le 1er décembre 2018 à Milan (Italie) la transaction portant sur la raffinerie d'Augusta. Le périmètre de cette transaction inclut la raffinerie d'Augusta, les trois terminaux pétroliers de Palerme, Naples et d'Augusta, ainsi que des participations dans des pipelines reliant la raffinerie aux différents terminaux. La filiale raffinage italienne de Sonatrach, dénommée Sonatrach Raffineria Italiana Srl, est devenue propriétaire de ces actifs. À travers cette acquisition, le système de raffinage de Sonatrach devait être renforcé d'une capacité de raffinage supplémentaire de 10 millions de tonnes de traitement par an et d'une capacité de stockage équivalent à une autonomie supplémentaire de trois jours de consommation en gasoil et de trois jours de consommation en essence. Cette capacité de raffinage plaçait cette raffinerie deuxième parmi les positions de Sonatrach en matière de capacités après la raffinerie de Skikda (16 millions de tonnes/an). La raffinerie d'Augusta avait aussi pour objectif de couvrir les déficits nationaux en essence et en gasoil.