À l'occasion de la célébration du 20e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale, organisée à Palerme en Italie, l'Algérie à participé à travers son ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, à cet événement d'importane internationale et en rapport avec la lutte contre le crime organisé transnational. Dans ce sens, le ministre Tabi a souligné le fait que « l'Algérie accorde une importance majeure au renforcement des dispositifs chargés de l'application de la loi », a-t-il affirmé. Effectivement, l'Algérie n'a pas cessé d'entamer des démarches de coordination et de partenariat avec l'ensemble des pays qui ont ratifié ladite convention dans le but de lutter contre le crime organisé au niveau international en tenant compte de l'aspect inhérent au respect des principes des droits de l'homme. À ce propos, l'Algérie a ratifié la convention avec ses trois protocoles qui visent « des activités et manifestations spécifiques de la criminalité organisée : le Protocole tendant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants; le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer ; le Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d'armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions. Les Etats doivent devenir Parties à la Convention avant de pouvoir devenir Parties à l'un des Protocoles », précise la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale. Dans ce registre, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a indiqué que « l'Algérie avait œuvré à l'amélioration des capacités nationales et au renforcement des organes chargés de l'application de la loi dans le cadre de la lutte contre le crime organisé en adaptant le système juridique de manière à répondre aux exigences nationales et honorer les engagements internationaux », souligne-t-on. La résolution 55/25 de l'Assemblée générale du 15 novembre 2000 constitué la toile de fond de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée. Cette résolution que l'Algérie était parmi les premiers pays à avoir entamé des démarches opérationnelles afin de concrétiser l'objectif consistant à lutter contre la traite des femmes et des enfants. L'Algérie fait partie des pays pionniers dans cette lutte sans merci contre ce phénomène à dimension transnationale. Le ministre Abderrachid Tabi a précisé en la matière que l'Algérie a « créé en 2020 un département national pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational au niveau du tribunal d'Alger, outre un service central de police pour la lutte contre le crime organisé en 2021, l'objectif étant le renforcement des dispositifs sécuritaires et la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes », et d'ajouter dans le même sillage : « Au regard de la loi algérienne, commettre plusieurs crimes à l'instar de la traite des êtres humains ou le trafic d'organes, le blanchiment d'argent ou autres par un même groupe criminel organisé, est considéré comme circonstance aggravante », mentionne-t-on. Dans le même registre toujours, le ministre à fait un rappel en la matière en faisant allusion à la révision du code pénal soumis au Parlement dans le but de « de mettre en place une définition exacte adaptée aux mécanismes internationaux y afférents ». À ce propos, l'Algérie défend ses valeurs quant à la manière de mener sa stratégie de lutte contre la criminalité transnationale organisée. L'Algérie ne ménage aucun effort pour coordonner avec les pays qui ont ratifié la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée dans le cadre du respect des principes des droits de l'homme. La lutte contre le crime organisé et ses tentacules nécessite un partenariat de l'ensemble des pays pour mener efficacement ce travail important et majeur de la réduction de la force de frappe et de nuisance des groupes terroristes comme expression extrême dudit crime organisé. L'Algérie est un pays leader en matière de lutte contre le terrorisme supranational et le crime organisé sous toutes ses formes. La ratification de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale est une expression très forte quant à l'attachement de l'Algérie à la lutte contre ce fléau qui menace gravement le monde.