Alger et Bruxelles blindent leur partenariat. La 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) qui s'est tenue le 5 octobre dans la capitale belge s'est soldée par une série de décisions qui augurent d'une relation bilatérale remarquable dans le secteur de l'énergie. À ce titre, les énergies renouvelables ont tenu le haut du pavé même si en filigrane la question de l'approvisionnement des pays de l'UE a été inévitable. De quoi s'agit-il précisément? L'Algérie et l'Union européenne ont convenu, lors de la réunion du Dialogue politique de haut niveau dans le domaine de l'énergie, d'un nouveau programme de coopération pour soutenir le développement des énergies renouvelables d'une valeur de 15 millions d'euros, indique le communiqué commun de la réunion, rendu public, jeudi dernier, par le ministère de l'Energie et des Mines. En quoi consiste-t-il? Cette entreprise a pour objectif de soutenir le développement de projets d'énergies renouvelables, l'intégration des renouvelables dans le système, y compris par le biais de nouvelles technologies, l'interconnexion électrique, le développement d'une économie verte de l'hydrogène, l'augmentation des énergies renouvelables dans la production et le transport d'énergie, ainsi que l'efficacité énergétique dans les bâtiments et les entreprises publiques, est-il indiqué. Annoncé à l'issue de ce rendez-vous annuel, sous la coprésidence de la Commissaire à l'énergie de la commission de l'Union européenne, Kadri Simson et le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, il s'appuie sur les résultats du projet Taka nadifa (énergie propre) qualifiés de «très positifs». S'inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du partenariat stratégique entre l'Algérie et l'Union européenne dans le secteur de l'énergie, Taka nadifa est un programme ambitieux qui vise à soutenir l'Algérie dans le renforcement de dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables, destinés principalement à la production d'électricité et à la promotion de l'efficacité énergétique. Il faut savoir que pendant ses quatre années de mise en oeuvre (2019/2023), Taka nadifa a permis des échanges interactifs entre les différents acteurs actifs dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, en vue de faciliter et stimuler l'investissement privé national et étranger et de renforcer les capacités techniques et de gestion des institutions dans ces domaines. Comme prévu la multiplicité des dossiers abordés lors de cette 5e réunion annuelle du dialogue n'a pas éclipsé la question de l'approvisionnement de l'UE en gaz. L'importance de l'Algérie en tant que partenaire stratégique et fiable dans l'approvisionnement énergétique de l'UE en gaz naturel a été également soulignée, et l'évolution de la demande européenne et de l'offre par l'Algérie a été, en effet évoquée. L'Algérie et l'UE ont également convenu «d'accélérer les discussions sur la coopération dans le domaine de l'électricité, en particulier sur l'interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens et les échanges transfrontaliers. Il faut rappeler que l'Algérie a affiché ses ambitions pour devenir un «pôle phare» en la matière. L'Algérie ambitionne de devenir un «pays fiable» dans la production et l'approvisionnement de l'énergie électrique, y compris l'énergie verte... avait déclaré, en juillet dernier, le ministre de l'Energie Mohamed Arkab lors de l'opération d'ouverture des plis suite à l'appel d'offres national et international du projet de production de 2000 mégawatts à partir de centrales solaires photovoltaïques.