Les nouveaux stagiaires ont rejoint, hier, les établissements de formation professionnelle. Ils sont plus de 340000 à s'être déjà inscrits, au titre de la rentrée 2023-2024, lesquels se sont préinscrits via la plate-forme électronique Mihnati, mise en place par le ministère. Le langage des chif-fres montre qu'il s'agit d'une nouvelle étape qui commence pour le secteur. Le nombre précisé démontre, en effet, l'intérêt croissant des jeunes pour les spécialités offertes par le secteur. Afin de faire de cette année une réussite, la tutelle avait mobilisé un total de pas moins de 415222 nouvelles places pédagogiques, dont 604 sont dédiées aux personnes à besoins spécifiques. La tutelle a également mobilisé 1 225 établissements de formation publics, auxquels s'ajoutent 798 structures privées. Une mobilisation à travers laquelle le département de Merabi vise à offrir un environnement propice à l'apprentissage et à l'épanouissement professionnel des stagiaires. La diversité des spécialités proposées, couvrant des secteurs aussi variés que l'industrie, la numérisation, le bâtiment et les travaux publics, l'électricité, l'agriculture, l'hôtellerie, le tourisme, l'artisanat, l'hydraulique et l'environnement, vise à assurer une adéquation avec les besoins du marché du travail. L'insertion de ces centaines de milliers de jeunes, issus pour la plupart de la déperdition scolaire n'est pas en effet le seul objectif de Merabi. Le deuxième aspect de cette rentrée professionnelle s'articule autour de l'orientation des stagiaires vers des secteurs stratégiques, tout en leur fournissant les outils clé en main. «L'introduction de la langue anglaise a pour objectif d'améliorer le niveau et les compétences des stagiaires, et de préparer la main-d'œuvre algérienne aux besoins des entreprises étrangères investissant dans le pays », a souligné, hier le ministre, Yacine Merabi. L'introduction de nouvelles spécialités, dont le dessalement de l'eau de mer et les métiers liés au domaine ferroviaire, et l'introduction de l'anglais ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultat d'une analyse approfondie des besoins économiques du pays. En introduisant ces nouvelles branches, le secteur de la formation professionnelle répond à l'appel des projets nationaux dans ces domaines spécifiques. La formation des jeunes dans des secteurs en croissance tels que le dessalement de l'eau de mer contribue non seulement à la création d'une main-d'œuvre spécialisée, mais soutient également les objectifs en matière de sécurité hydrique. Il en va de même pour les autres spécialités. La rentrée professionnelle de cette année s'inscrit dans une dynamique d'insertion professionnelle des jeunes, tout en jouant un rôle actif dans la réalisation des objectifs économiques prioritaires du pays. Notons, dans ce sillage, que la tutelle a organisé également des campagnes de sensibilisation pour faire connaître les différentes offres et spécialités de formation professionnelle, et ce à travers un programme varié comprenant des activités de proximité, des rencontres et des portes ouvertes à travers les wilayas du pays. La nouvelle politique du secteur, ouverte sur l'économie, est axée sur la proximité. Le département accorde une attention particulière aux spécificités de chaque région du pays. Sur le terrain, cela se traduit par l'éventail des spécialités proposées au sein des centres de formation professionnelle, permettant aux jeunes de bénéficier d'opportunités de formation ciblées, favorisant leur intégration et leur participation au développement local. Divers accords de partenariats ont été signés par les départements locaux du secteur et des opérateurs économiques, afin d'atteindre cet objectif. Le ministre, qui a donné le coup d'envoi de la nouvelle rentrée professionnelle depuis Biskra a d'ailleurs supervisé la cérémonie de signature de nouveaux accords de partenariat. Des maisons d'accompagnement ont été également mises en place au niveau de toutes les wilayas, afin d'informer et conseiller les stagiaires. L'orientation des jeunes n'est pas le seule mesure prise en faveur des stagiaires. La tutelle travaille en étroite collaboration avec l'Anem, l'Anade, l'Angem, et la Cnac, afin d'accorder aux jeunes un espace leur permettant de lancer leurs propre entreprise. Et pas que. La rentrée professionnelle de cette année verra le renforcement de certains dispositifs, à l'instar de celui dédié aux femmes au foyer et des formations en milieu rural, ainsi que la poursuite de l'offre de formation au profit des bénéficiaires de l'allocation chômage.