Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales vient de fixer la période d'une révision annuelle des listes électorales. Elle s'étalera du 01 au 31 octobre 2006, précise le communiqué du ministère. A ce titre, le ministère porte à la connaissance des citoyens et citoyennes que les bureaux chargés des élections au niveau des communes, sont ouverts tous les jours de la semaine, à l'exception de vendredi. Cette révision des listes électorales obéit, comme il faut s'y attendre, aux besoins d'assainissement des anciennes listes, d'une part, et répond à une demande formulée par certains partis politiques, à l'instar du MS d'autre part. Apostrophé sur les prochaines législatives et locales prévues en mai et octobre 2007, Boudjerra Soltani a, lors de son passage sur les ondes radiophoniques, demandé avec «insistance» une révision des listes électorales «pour les assainir en supprimant les décédés et les absents» tout en appelant l'administration à «respecter une stricte neutralité». Cependant, il y a lieu de signaler que cette révision des listes électorales intervient, également, et surtout, à un mois avant l'annonce de la date du référendum portant sur la révision de la Constitution. Pour rappel, Amar Saâdani, président de l'APN, a affirmé, avant-hier, dans une déclaration à la presse, que la date du référendum sera annoncée juste après le mois de ramadhan. En plus clair avant la fin du mois d'octobre prochain. Un simple calcul arithmétique permet de déduire que l'annonce officielle sera faite, au plus tard, à la fin du mois d'octobre et que le corps électoral sera convoqué 45 jours avant la date du référendum qui selon les mêmes calculs, aura lieu, au plus tôt, la première semaine de décembre. En effet, il est prévu que le texte sur la révision soit soumis au Parlement ce mois-ci ou au plus tard début octobre avant d'être présenté au référendum 50 jours après son adoption. Une démarche logique même si la Constitution confère au président le droit de promulguer ladite loi sans la soumettre à référendum, si elle a obtenu les 3/4 des voix des membres des deux chambres du Parlement, le chef de l'Etat a préféré consulter le peuple avec tous les risques assujettis à une telle démarche. Sur un autre plan, en décidant de réviser les listes électorales l'administration, longtemps décriée, tente de donner un gage de sincérité et de neutralité aux partis politiques qui n'ont cessé de l'incriminer, pas toujours à tort, de partialité.