L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou est en ébullition depuis quelque temps. Les étudiants originaires des villes environnantes et, à ce titre, dépourvus de transport, à l'image de ceux de Tadmaït, sont en colère. Ils ont saisi les oeuvres sociales de la Douh, apparemment sans résultat et ont eu pour réponse que seules les villes ayant une annexe hébergeant des étudiants sont reliées par le transport suburbain. Devant cette fin de non-recevoir développée par la Douh, les étudiants se sont rassemblés hier devant les bureaux du Cous et les ont occupé. Ils exigent ainsi une réponse véritable à leurs doléances. Par ailleurs, les étudiants affiliés à la Coordination locale des étudiants (CLE) de l'Ummto se sont réunis hier. Représentés par une vingtaine de comités, les étudiants de la CLE ont examiné les divers problèmes auxquels ils se trouvent confrontés. C'est ainsi qu'ils ont passé en revue les problèmes liés au transport suburbain en sus des problèmes sociaux, pédagogiques rencontrés par eux. Selon des étudiants de la CLE «l'université rencontre toute une flopée de problèmes qui se résument en la malvie à l'Ummto. Nous recherchons et appelons de nos voeux une meilleure formation et ce n'est pas dans une telle atmosphère que nous pouvons espérer y prétendre. De même, nous rejetons catégoriquement le système LMD qui n'est que le processus caché menant vers la privatisation de l'université». Comme il est signalé par exemple que les nouveaux bacheliers sont toujours sans chambre et donc réduits au statut de SDF, disent finalement nos vis-à-vis «le problème de transport des étudiants n'est que la goutte qui fait déborder le vase!» Hier, les comités de la CLE ont désigné un comité qui a été dit-on reçu par le wali afin de porter à sa connaissance l'état des lieux et un autre a eu un entretien avec le recteur. Pour aujourd'hui, il est prévu une journée de protestation. Les étudiants ont décidé de se rassembler ce matin vers neuf heures devant la bibliothèque centrale de l'université et de crier leur ras-le-bol devant ce qu'ils appellent le marasme de l'université. Une rencontre est de même, nous dit-on, prévue aujourd'hui avec le staff des oeuvres sociales afin de trouver une solution à tous ces problèmes. En attendant, les étudiants se disent mobilisés afin de changer un tant soit peu leur quotidienneté qui est loin d'être rose! Il semble que cette université vit des tas de problèmes et selon les étudiants «il faut bien sortir de ce marasme, cela ne saurait être que bon et pour l'administration et pour les étudiants!».