L'hôte de la capitale des Hammadites a souligné sa volonté de susciter des projets de partenariat avec les opérateurs turcs. Sur invitation de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, Son Excellence l'ambassadeur de Turquie était, depuis avant-hier, à Béjaïa où il a eu des contacts tout aussi riches que variés avec les responsables et opérateurs économiques de la région. «J'ai déjà une vision positive de la ville de Béjaïa», a-t-il déclaré avant de préciser que «cette région recèle des potentialités énormes en matière de tourisme et de l'agroalimentaire.» Ercümend A. Enç s'exprimait ainsi, à l'issue des nombreuses rencontres qu'il a eues avec la société civile, les investisseurs industriels, élus locaux et universitaire durant ce séjour qui entre dans le cadre des «lundi de l'économie», un programme Ccfc. Son Excellence parlera, longuement, de l'expérience dans son pays, en matière de réformes économiques portées par des politiques commerciales orientées, essentiellement, vers l'exportation, ce qui a induit un développement fulgurant de tous les secteurs d'activité. «La Turquie a réalisé un PIB de 360,9 milliards de dollars», avance-t-il «classe ainsi 15e puissance économique mondiale» ajoute-t-il. Avant de quitter le pays, l'hôte de Béjaïa s'est engagé à sensibiliser les opérateurs économiques de son pays sur les opportunités d'investissement qu'offre Béjaïa. Le tourisme et l'agroalimentaire sont les principaux atouts de la région, dira-t-il, comme pour préciser les orientations qu'il donnera aux hommes d'affaires de son pays. Il plaidera pour la création d'une association qui regroupera les opérateurs économiques algériens et turcs en insistant sur la signature d'un accord de création d'une zone de libre-échange et le démantèlement des barrières douanières. Son Excellence soutiendra que «les accords avec l'OMC profitent plus à l'Union européenne qu'aux autres pays». Dans cette optique, Ercumend a indiqué que son pays examine, d'ores et déjà, la possibilité de faire de l'Algérie sa deuxième base économique d'Afrique, après l'Ethiopie et à partir de laquelle, «sera dirigé son effort de pénétration, notamment en direction des pays du Sahel». L'idée est en cours de négociation, dira-t-il, «concerne la création à Alger d'une agence turque de développement». Sur un autre plan, l'hôte de Bejaia a également évoqué la volonté de son pays de parvenir à la fondation d'une banque algéro-turque, afin de faciliter les transactions économiques et financières entre les deux pays et, dans le même élan, «aller rapidement dans le sens de l'augmentation du trafic aérien, avec la consolidation des navettes entre Alger et Istanbul d'une part, et l'ouverture de lignes depuis Constantine et Oran vers Istanbul d'autre part». Abordant la question du tourisme devant les élus et les opérateurs économiques locaux, M.Ercumend, qui s'est dit impressionné par la beauté des sites naturels de Béjaïa et ses environs, a souligné sa volonté de susciter des projets de partenariat avec les opérateurs turcs. En outre, il a été convenu de créer localement une association «algéro-turque» qui aura pour mission de prospecter les créneaux et les opportunités de coopération à développer dans le cadre du partenariat entre les deux pays. A noter que l'ambassadeur de Turquie a rencontré la communauté turque de la région, avec laquelle il a échangé des points de vue sur tous les plans.