L'année 2006 est à mettre aux oubliettes pour le volley-ball algérien. C'est ainsi qu'aucune de ses catégories, cadettes filles (à Tizi Ouzou), cadets garçons (Tunis) et juniors garçons (Casablanca) n'est parvenue à arracher le titre africain, synonyme de qualification au Mondial 2007. Chez les seniors garçons, lors du 15e championnat arabe des nations à Manama (Bahreïn), notre équipe nationale s'est contentée d'une modeste 3e place (médaille de bronze) derrière l'équipe B tunisienne (médaille d'or) et l'Arabie Saoudite (médaille d'argent). Suite à cet échec, l'entraîneur national Kamel Imloul a remis sa démission en novembre 2006. Depuis cette période jusqu'à aujourd'hui, la sélection nationale est sans entraîneur. La Favb attend la venue d'un entraîneur cubain (Markos Antonio Tejeda) dans le cadre du protocole d'accord algéro-cubain en prévision des 9es Jeux africains prévus en juillet 2007 à Alger. Au niveau des clubs, le MC Alger (champion d'Algérie 2005/2006) a décroché la 3e place lors du championnat d'Afrique des clubs champions qui s'est déroulé à Durban (Afrique du Sud) en 2006. De son côté, le MB Béjaïa, pour sa première participation à une compétition continentale, a obtenu une 4e place et l'ES Sétif a terminé à la 9e place de la 18e Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe au Caire en décembre 2006. Récemment, à Damas, (Syrie), lors du championnat arabe des clubs champions féminins, le Ahly du Caire (Egypte) a été sacré champion arabe en battant en finale le NC Béjaïa sur le score de 3 sets à 0. Quant au Ghalia Chlef, renforcé par des joueuses internationales, il a terminé à la 3e place. On a constaté la domination des clubs et des sélections tunisiennes et égyptiennes qui se sont taillé la part du lion remportant tous les titres et trophées africains et arabes et se sont qualifiées au Mondial 2007. Ces contre-performances doivent être analysées d'une manière profonde et non superficielle ou conjoncturelle, car il y va de l'avenir du volley-ball algérien. Pour cela, il est nécessaire de faire un véritable diagnostic des raisons de ces échecs. Etait-ce la préparation, la prospection des joueurs, les moyens, le staff technique, la logistique, la scolarité, les finances ou la gestion? Il faudra situer la ou les défaillances et les responsabilités de chacun afin de procéder à la thérapie. Une chose est certaine, la sonnette d'alarme doit être tirée avant que la marge ne s'accentue davantage avec nos potentiels adversaires que sont la Tunisie et l'Egypte. On ne peut continuellement se contenter de strapontins. Le comble dans tout ce scénario est que la Fédération algérienne de volley-ball, fonctionne sans direction technique nationale depuis plusieurs années. Une direction fondamentale dans une fédération car c'est la colonne vertébrale de la politique de la discipline. Apparemment, dans le volley-ball algérien, on aime naviguer à vue.