Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements n'écarte pas l'idée de la création d'une agence de privatisation. Le ministère des Participations et de la Promotion des investissements vient de remettre un rapport sur les privatisations au gouvernement. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre Abdelhamid Temmar, invité de l'émission Tahaoulet de la Chaîne1 de la Radio nationale. Le ministère veut, en fait, accélérer le processus qui a du mal à avancer. «Le dossier sera repris juste après les assises nationales sur la stratégie industrielle», a souligné M.Temmar en ajoutant que la création d'une agence de privatisation est tout à fait réalisable. Défendant le programme de privatisation tel qu'élaboré par son département, le ministre dira que l'application de ce dernier permettra de privatiser 15 à 20 entreprises par semaine. Les Sociétés de gestion et de participation (SGP) sont, selon lui, bien informées et bien formées dans ce sens. Notons que le ministère avait annoncé, dans un premier temps, la privatisation de 1200 entreprises publiques. En 2006, seulement 396 entreprises ont été privatisées alors qu'en 2007, le ministre avance le chiffre de 430 entreprises. Au rythme actuel, le ministère semble avoir du mal à faire aboutir son programme. Les représentants du ministère évoquent la contrainte liée à l'évaluation du patrimoine qui aurait retardé la concrétisation de certaines opérations de privatisation et qui empêche d'aller vite dans le processus. Pour eux, les bilans comptables des EPE ne reflètent pas la valeur marchande de ces entreprises. Aujourd'hui, selon certaines sources, le nombre d'entreprises évaluées ne dépasse pas 220 firmes. Il y a également des conditions dans le cahier des charges des privatisations que les repreneurs rejettent souvent, entre autres, la préservation et la création des postes d'emploi ainsi que le maintien de l'activité de l'entreprise. Les opérateurs économiques soulèvent, quant à eux, la question de la transparence des opérations de privatisation. Les représentants du Forum des chefs d'entreprise, par exemple, proposent la méthode d'appel d'offres, avec ouverture publique des plis pour retenir «l'offre la plus intéressante, pas forcément le plus offrant». Par ailleurs, et sur la stratégie industrielle, M.Temmar a réaffirmé que les investisseurs nationaux seront traités sur un même pied d'égalité que les investisseurs étrangers. Il a tenu à préciser, en outre, que le document a été élaboré par sept experts économiques. «Son application ne dépendra pas seulement du gouvernement mais les entreprises sont appelées à y prendre part», a-t-il ajouté. Quant au choix porté sur la promotion de certaines entreprises, l'invité de la Radio nationale précisera que c'est un choix du gouvernement et qu'il est nullement question d'écarter les autres secteurs. Parmi les branches porteuses, M.Temmar citera la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique et la mécanique. Justement, concernant ce dernier secteur, le ministre des Participations révélera que son département est en contact avec les plus grandes firmes étrangères pour la fabrication de véhicules dans notre pays. L'Algérie importe annuellement 130.000 voitures.