Un appel d'offres national sera lancé, avant l'été prochain, auprès des installateurs pour l'application du programme national de conversion. Une enveloppe estimée à 390 millions de dinars a été consacrée pour la mise en oeuvre du programme national de maîtrise de l'énergie dans le secteur des transports et qui s'étale sur la période 2007-2011. La réalisation du projet de conversion de 8000 véhicules particuliers au gaz de pétrole liquéfié-carburant (GPL/C) s'inscrit dans le cadre de ce programme. C'est ce qu'a indiqué, hier, Mme Karima Aït Saïd, chef du département transport et énergie au niveau de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). A ce sujet, une session de formation a été organisée, hier, à destination d'une vingtaine d'installateurs, publics et privés, de systèmes d'alimentation au GPL/C. L'objectif étant de les mettre à niveau par rapport à l'évolution des aspects liés à la réglementation et aux nouvelles technologies développées pour les nouveaux systèmes de conversion au GPL/C. A ce propos, Mme Aït Saïd a relevé que la réglementation en vigueur date des années 1980 d'où la nécessité, aujourd'hui, de sa révision et son actualisation en vue de l'adapter aux nouveaux systèmes de conversion afin d'avoir de nouveaux kits actualisés sur le plan de la composition de leurs éléments. Mme Aït Saïd estime que l'acquisition du kit reste chère et c'est dans ce contexte, justement, qu'elle annonce que des subventions seront accordées par le Fonds national de la maîtrise de l'énergie aux utilisateurs. Un appel d'offres national sera lancé à cet effet par l'Aprue d'ici à l'été prochain, auprès des installateurs des kits GPL/C. «Nous avons déjà validé les documents», précise-t-elle. Le projet de conversion de 8000 véhicules essence au GPL/C s'étalera sur une période de 4 ans, à raison de 2000 véhicules/an. Le prix à la pompe de ce carburant est, note-t-on, fixé à 9DA/litre, soit un tarif inférieur de plus de 50% à celui des essences traditionnelles. Il faut souligner que ce carburant est encore faiblement utilisé en Algérie puisque seulement 120.000 véhicules sur les 3 millions composant le parc automobile national roulent au GPL/C. «Ce chiffre est en-deçà de nos ambitions eu égard aux potentialités que recèle notre pays en matière de GPL», avait déjà déclaré le directeur général de l'énergie au ministère de l'Energie et des Mines, M.Abdelkader Mekki. Pourtant, les potentialités en la matière sont immenses en Algérie, selon lui. Il faut savoir que notre pays est le premier producteur africain et deuxième exportateur mondial de GPL, mais le secteur des transports n'en consomme, en fait, qu'une infime partie, par rapport aux autres carburants, à l'image du diesel et de l'essence. L'Aprue a déjà lancé une campagne de sensibilisation pour l'utilisation de ce carburant alternatif et peu polluant en Algérie. La consommation nationale en GPL s'est élevée, en 2005, à 1,93 million de tonnes sur une production globale de 8,8 millions de tonnes, selon les dernières données disponibles.