Cet après-midi au stade du 20-Août, le Chabab de Belouizdad entrera en lice face aux Sénégalais du Jeanne d'Arc de Dakar, en Coupe d'Afrique des clubs champions. Côté nostalgie, les Belouidadi, mordus des Rouge et Blanc, se souviendront d'une certaine soirée du mois d'avril 1970 sur la même pelouse où le grand Chabab, des Lalmas, Kalem, Selmi, Achour, Amar, donnaient une leçon de football et d'efficacité en rencontrant ce même club. Les Sénégalais de l'époque avaient un grand gardien, grand par la taille seulement, un certain Thiam qui «ramassa» la balle au fond des filets par 5 fois ! Accusant mal les 3 buts de l'idole Hacène Lalmas, il l'agressa, ce qui donna une autre tournure au match qui s'est soldé par la victoire des Rouge et Blanc sur le score de 5 à 3. Pour la 2e manche, match retour, les autorités sportives avaient pris une sage décision en conseillant aux dirigeants de Chabab de ne pas faire le déplacement à Dakar. Oui, c'étaient une autre époque et une autre... histoire ! Aujourd'hui les choses ont changé. Le football sénégalais a fait des progrès énormes au niveau des clubs et leur Onze national, dernier finaliste de la 23e CAN à Bamako au Mali, est qualifié au Mondial 2002. Notre football, en revanche, a pris l'ascenseur vers le bas, et nos clubs se font balayer par le dernier venu de cette immense Afrique, dès le premier tour. Au regard de l'effectif en place, avec à sa tête le rusé tacticien entraîneur Belayachi, le Chabab de Belouizdad est à même de frapper fort, très fort, car dans son antre du 20-Août, il semble être intraitable et imbattable. Les quatre victoires consécutives en championnat national, depuis la prise en main de l'équipe par Nedjem Eddine Belayachi, les Mezouar, Badji, Zazou, Selmi et autres Settara, Talis, Bakhti «crachent le feu» actuellement. Le public qui sera présent en force pour l'occasion, rechauffera les tribunes, et l'atmosphère sera... sportive et musicale. Espérons que les gars d'El Aqiba se réconcilieront avec le football spectacle cher aux Algériens pour nous faire oublier «l'aventure» malienne...