Le nouveau comité directeur devra assurer des sources de financement. Bien que son maintien soit presque assuré, le CABBA continue de subir des soubresauts, suite aux «allers-retours» au poste de la présidence de l'association, amenant la scène sportive bordjienne à s'interroger sur la gestion du club et aussi sur son avenir, puisque l'équipe bordjienne est financée à 99,99% sur les fonds publics. Cette situation du CABBA, l'équipe phare de football de la wilaya des Bibans, a amené M.Sellami Farid, le directeur de la Jeunesse et des Sports de la wilaya, à éclaircir certains zones d'ombre dans un entretien avec L'Expression, affirmant «qu'il est venu le temps des bilans. Toute association est régie par des textes qui indiquent que son assemblée générale est son organe souverain. Chacune d'elles est tenue de réunir celle-ci en session ordinaire, une fois par an, pour débattre de ses bilans».Pour le directeur de la Jeunesse et des Sports, les pouvoirs publics sont en droit de demander des comptes et aussi d'assumer leur droit de contrôle de ces bilans, sans toutefois intervenir dans la gestion d'un club. Pour le cas du CABBA, M.Sellami a été catégorique en déclarant que «le club a trouvé toutes les facilités auprès des autorités. Maintenant si un responsable ou un membre du comité directeur veut quitter l'équipe, libre à lui, mais il reste, tout de même, responsable de sa gestion devant l'assemblée générale». Selon le directeur de la Jeunesse et des Sports, les autorités n'accepteront plus de bilans qui ne seront pas accompagnés de justificatifs des dépenses, avalisés par le contrôle financier ou toute autre institution mandatée par les pouvoirs publics. Concernant la prochaine assemblée générale, M.Sellami a lancé un appel aux dirigeants du club bordjien en affirmant que «l'assemblée générale se déroulera en conformité avec les textes en vigueur. Toute personne ne figurant pas sur le listing des membres de l'assemblée générale ne sera pas autorisée à y assister». En clair, pour le directeur de la jeunesse et des sports, les perturbateurs seront exclus. En ce qui concerne l'avenir du CABBA, M.Sellami se montre plus exigeant: «Le prochain comité directeur devra présenter un programme de travail étalé sur trois années. Il devra, en plus, être capable d'assurer des sources de financement pour assurer la gestion du club, avec, bien sûr, l'aide des pouvoirs publics». Par ailleurs, M.Sellami a confirmé que «pour le moment, il n'y a pas de tractations entamées par la Direction de la Jeunesse et des Sports pour constituer un nouveau comité directeur». Du côté sportif, on n'a pas été sans remarquer que le match de ce lundi contre la JSK a été «sacrifié» par le CABBA. Sachant que l'équipe de la Kabylie n'a pas pour habitude de perdre des points à domicile, surtout en sachant qu'elle lutte pour conserver son titre de champion, les responsables du club bordjien ont décidé d'envoyer à Tizi Ouzou une équipe «bis» formée essentiellement de joueurs réservistes ceci pour préserver les titulaires pour l'important match du 8 juin contre la JSM Béjaïa à Bordj. Un match que le CABBA se devra, impérativement, de gagner car c'est lui qui lui assurera, d'une manière officielle le maintien en division1. Une manoeuvre qui prête à discussion car entre la rencontre face à la JSK et celle contre la JSMB, il y aura plus de dix jours qui seront passés, soit largement- de quoi faire reposer les joueurs.