Khelil l'a laissé entendre en marge de la la cérémonie de clôture financière des deux projets de dessalement d'eau de mer. L'information donnée par M.Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines en marge de la cérémonie de clôture financière des projets de dessalement d'eau de mer des unités de Mostaganem et de Cap Djinet, a failli reléguer au second plan, ce qui représentait l'événement phare de la réunion. Le recours introduit par Sonatrach contre la Commission de l'énergie espagnole (CNE) a été, selon toute vraisemblance, rejeté. «Une décision était attendue pour mardi 3 juillet. Ce qui n'a pas été fait. Il faut interpréter ce ‘'silence'' comme étant un rejet», a déclaré le ministre algérien de l'Energie et des Mines. «Nous déposerons un second recours auprès des juridictions supérieures espagnoles compétentes en la matière», a ajouté M.Chakib Khelil. Des négociations continueront à être menées en parallèle pour trouver une solution à ce conflit qui pourrait compromettre la réalisation du projet Medgaz. La Commission de l'énergie espagnole avait assujetti Sonatrach à des conditions draconiennes. Des mesures jugées «discriminatoires» par la compagnie algérienne des hydrocarbures. La cérémonie de clôture financière des deux projets de dessalement d'eau de mer des stations de Mostaganem (200.000m3/jour) et de Cap Djanet (100.000m3/jour) s'est donc déroulé, hier, à la salle des Actes au niveau du siège de Sonatrach à Hydra à Alger. L'événement a été rehaussé par la présence du ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil. Les principaux acteurs (BNA, BEA, la société espagnole Inima, Aquatia, Sonelgaz...) de ces deux projets qui entrent dans le cadre du programme de réalisation de 13 unités de dessalement d'eau de mer initié par le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, étaient présents à ce rendez-vous. Il revêt une importance capitale dans l'approvisionnement des foyers algériens en eau potable. «10% de l'alimentation en eau potable proviendront du dessalement d'eau de mer», a précisé M.Chakib Khelil dans son intervention. «Une production H24 qui ne dépendra pas des chutes d'eau de pluie. Cela sera une eau de qualité pour les citoyens algériens».Cela permettra une meilleure flexibilité qui aura pour conséquence positive d'alléger l'opération traditionnelle de distribution d'eau ainsi que le remplissage des barrages. D'un coût de 360 millions de dollars, le projet de réalisation des stations de Mostaganem et du Cap Djinet sera financé par la BEA à hauteur de 80% et la BNA pour les 20% restants par des fonds propres détenus à 49% par AEC, Algérien Energy Compagny et à 51% par la société espagnole Inima Aqualia. Sonatrach sera acquéreur de l'eau dessalée de Mostaganem et Cap Djinet pour le céder à l'ADE qui le commercialisera, à son tour, au consommateur final. Cinq projets du même genre sont au stade de l'étude de l'appel d'offres. Le projet de Macta (Oran) dont la capacité est de 500.000m3/jour représentera l'unité de dessalement la plus grande du monde jamais réalisée. Pour le financement de ce genre d'opération, l'Algérie qui a opté pour le project financing, évitera l'endettement. «Ce sont les recettes qui proviendront de la vente de l'eau qui permettront de rembourser les dettes», a précisé le ministre de l'Energie et des Mines. Ce modèle de financement sera, également, appliqué et étendu à d'autres secteurs.